Plongezvous dans le livre Que nul n'entre ici s'il n'est géomÚtre - Recueil d'études en droit pénal de Bernard Durand de Serge Dauchy au format Grand Format. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur Serge Dauchy - Furet du Nord
NUL NâENTRE ICI SI IL NâEST GEOMETRE »Introduction Cette devise est comme, tout le monde le sait, celle inscrite sur lâĂ©cole dâAthĂšnes fondĂ©e par Platon. Nous pouvons rester perplexes devant cette maxime pour entrer dans une Ă©cole de philosophie. Pourquoi demander a des Ă©lĂšves de philosophie dâĂȘtre avant tout des gĂ©omĂštre ? DĂ©finition gĂ©omĂ©trie par gĂ©omĂ©trie nous pouvons entendre le sens de mathĂ©matiques car dans lâa GrĂšce antique les mathĂ©matiques Ă©taient trĂšs souvent de la gĂ©omĂ©trie Pythagore par exemple. Comment dĂ©finir les mathĂ©matiques nous prendrons au dĂ©part la dĂ©finition dâEuclide câest une machine axiomatique, ces axiomes ne sont pas dĂ©montrables mais sont Ă©vidents » , Ă partir de ces axiomes on fonde un systĂšme dĂ©ductif. Et de plus nous faisons le constat que les mathĂ©matiques peuvent sâappliquer au rĂ©el jusquâau 20Ăšme. Par exemple le titre complet de lâĂ©thique de Spinoza Ăthique dĂ©montrĂ©e suivant l'ordre cette maxime nous amĂšne Ă nous interroger sur le lien entre mathĂ©matique et philosophie. 1. La question de la mĂ©thode En effet beaucoup de philosophes ont admirĂ©s les mathĂ©matiques et sa mĂ©thode rigoureuse par la dĂ©monstration, et ont essayĂ©s de la reproduire en philosophie, nous voyons donc Ă©merger le premier point quâest la mĂ©thode. Il nous faudra donc voir le lien entre mĂ©thode mathĂ©matique et La question de la vĂ©ritĂ© et de la connaissance . Les maths sont souvent considĂ©rĂ©s comme vraies, en effet elles ont, comme Platon le dira un versant intelligible et un versant sensible, elles sâappliquent au rĂ©el tout en restant une abstraction, et en cela on a pdt longtemps considĂ©rer les mathĂ©matiques comme vraies. Cela dit le 20Ăšme siĂšcle semble avoir largement remis cette affirmation en question, avec les gĂ©omĂ©tries non-euclidiennes⊠et de plus en plus on a tendance Ă penserles mathĂ©matiques comme une machine basĂ©e sur des axiomes et la vĂ©racitĂ© dâune proposition mathĂ©matique serait uniquement basĂ©e sur la dĂ©monstration mathĂ©matique Ă partir des axiomes. . La philosophie a aussi prĂ©tendue au vraie, avec la mĂ©taphysique qui visait a chercher les causes, comme le dirait Aristote dans les premiĂšres pages de la mĂ©taphysique, en effet els mathĂ©matiques nous apportent une connaissance pour construire des murs, des ponts via la physique, mais ces connaissance sont-elles vraies ?. On en revient finalement au fait que les mathĂ©matiques apporteraient une connaissance comme La question du questionnement et de lâĂ©tonnement Question qui dĂ©coule directement des deux autres, les mathĂ©matiques comme la philosophie vise Ă rĂ©pondre Ă des questions, elles demandent un vĂ©ritable plongeon dans un problĂšme, le creuser⊠et câest surement dans cesens que Platon lâentend, les mathĂ©matiques permettent dâaiguiser lâesprit, et Platon ne veut peut ĂȘtre non pas trouver la vĂ©ritĂ© mais aiguiser lâesprit pour sortir de la verrons donc que I. Les mathĂ©matiques ont en commun avec la philosophie la mĂȘme recherche du vrai et une rigueur Mais pour autant on ne peut philosopher de maniĂšre mathĂ©matique, elles sont tout Ă fait distinctes une machine bourrĂ©e dâaxiomes »III. Les mathĂ©matiques mĂȘme si elles ne peuvent pas ĂȘtre assimiler Ă la philosophie ne sont pas comme la logique, il y a un rĂŽle de lâintuition mathĂ©matique comme de lâintuition philosophiqueI. Les mathĂ©matiques ont en commun avec la philosophie la mĂȘme recherche du vrai et une rigueur nĂ©cessaire1 Les mathĂ©matiques comme une Ă©tape pour sortir de la caverne et dâatteindre lâidĂ©e, la vĂ©ritĂ© Nous traitons dâabord de la question de la vĂ©ritĂ©, les mathĂ©matiques sont pour Platon une Ă©tape de lâaccĂšs Ă la vĂ©ritĂ© qui est pour lui intelligible, et donc les mathĂ©matiques ont bien indissociables de la philosophie pour atteindre le vrai
Quenul nâentre ici sâil est gĂ©omĂštre. L'esprit de gĂ©omĂ©trie a bien des avantages et il Ă©vite bien des dĂ©rives. Mais comment ne pas voir ses limites, notamment dans les matiĂšres oĂč la recherche constante de la logique et de la cohĂ©rence conduit au refus d'apprĂ©hender les choses dans leur totalitĂ© et leur irrĂ©pressible rĂ©alitĂ© ? Cet article Que nul nâentre ici sâil est
Le titre de lâarticle est, paraĂźt-il, lâinscription que Platon avait fait Ă©crire Ă la porte dâentrĂ©e de son Ă©cole de philosophie. Câest une lĂ©gende, mais comme toutes les lĂ©gendes, elle est belle et nous dit quelque chose. LâĂcole dâAthĂšnes fresque de RaphaĂ«l, Palais du Vatican, v. 1509-1510 Elle mâĂ©voque la phrase de Sophia Kovalevskaya que jâai mis en exergue de mon site, il est impossible dâĂȘtre mathĂ©maticien sans ĂȘtre poĂšte dans lâĂąme ». Sophia Kovalevskaya 1850-1891 Ces deux phrases posent le lien entre les mathĂ©matiques et la beautĂ©, les mathĂ©matiques et la vĂ©ritĂ©, les mathĂ©matiques et la sagesse, la sagesse au sens philosophique. On se trompe Ă mon sens dans lâenseignement des mathĂ©matiques Ă lâĂ©cole. On parle toujours de lâutilitĂ© des mathĂ©matiques, et certes, elles le sont, mais rares sont les Ă©lĂšves touchĂ©s par cet argument. Les mathĂ©matiques ne leur servent Ă rien dans lâimmĂ©diat, Ă part peut-ĂȘtre Ă contenter leurs parents et leurs professeurs, et Ă recevoir les honneurs du systĂšme scolaire. Je vous renvoie Ă un de mes anciens articles sur lâutilitĂ© des mathĂ©matiques. On gagnerait Ă parler de la beautĂ© des mathĂ©matiques, et de la valeur des mathĂ©matiques, valeur avec un grand V, comme VĂ©ritĂ©. BeautĂ© mathĂ©matique. Les pavages du palais de lâAlhambra Ă Grenade. Que nous apprennent les mathĂ©matiques? Les mathĂ©matiques nous apprennent que le chemin est plus intĂ©ressant que le point dâarrivĂ©e, elles nous apprennent quâon peut dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© Ă lâaide du raisonnement, elles nous apprennent quâil ne faut pas croire aveuglĂ©ment ce quâon nous dit, que la vĂ©ritĂ© peut ĂȘtre dĂ©montrĂ©e, et quâelles est accessible Ă tous, pour peu quâon en ai envie. Les mathĂ©matiques nous ouvrent les portes de mondes enchantĂ©s, dans les quels les droites parallĂšles peuvent se couper, les nombres peuvent ĂȘtre premiers, jumeaux, parfaits. Dans les quels la quatriĂšme dimension est naturelle. Et maintenant, avec la puissance des ordinateurs, on peut voir les mathĂ©matiques! Les mathĂ©matiques sont belles et elles peuvent nous toucher, Ă lâinstar dâun tableau ou dâun poĂšme. Les mathĂ©matiques sont humaines et reflĂštent les prĂ©occupations humaines, le dĂ©sir de lâhomme de sâĂ©lever et de tutoyer lâinfini. Ceux qui aiment les mathĂ©matiques ne se prĂ©occupent pas de savoir quâelles servent Ă faire des avions ou des tĂ©lĂ©phones portables. Ils ne se prĂ©occupent nĂ©cessairement de la valeur des solutions des Ă©quations, mais bien davantage Ă la mĂ©thode pour trouver une solution. Quand ils ont compris le concept, quand ils ont trouvĂ© la mĂ©thode, ils laissent Ă dâautres le soin de finir les calculs. Comme pour le bonheur, le chemin est le plus important. Les mathĂ©matiques, tout comme lâart, ou le sport, aident Ă vivre, car la vie nâest pas faite que dâutilitĂ©, câest une affaire de dĂ©veloppement. Mieux comprendre, mieux rĂ©flĂ©chir, mieux se connaĂźtre, se dĂ©passer⊠Je suis tombĂ©e lâautre jour sur ce petit billet de Thibaut de Saint-Maurice sur France Inter, qui mâa inspirĂ© ces rĂ©flexions. Il y parle, avec efficacitĂ© et lyrisme, de la valeur des mathĂ©matiques, en ce quâelles rendent possible Ă chacun de nous de toucher lâuniversel. Les mathĂ©matiques nous apprennent lâimportance du raisonnement en effet, on sâen fout de la valeur de x », et nous rendent plus sages en nous faisant prendre conscience que nous sommes capables de connaĂźtre une vĂ©ritĂ© universelle, et ce grĂące Ă notre seul raisonnement. Une belle image de mathĂ©matiques, trouvĂ©e sur le site Images des maths.
Etque seuls postent ceux qui savent de quoi il en retourne. - Topic Que nul n'entre ici s'il n'est géomÚtre. du 12-06-2018 01:43:22 sur les forums de jeuxvideo.com
2 Cf. aux nombreux travaux de M. TOZZI, ThĂšses de E. CHIROUTER 2008, S. CONNAC 2005, N. GO 2006 ... 1Les diffĂ©rentes recherches rĂ©centes concernant les discussions Ă visĂ©e philosophique » DVP » ont dĂ©montrĂ© quâil Ă©tait possible de commencer Ă apprendre Ă philosopher dĂšs lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaire2. Par la mise en place rĂ©guliĂšre de sĂ©ances, et par lâĂ©tayage rigoureux de lâenseignant, de jeunes Ă©lĂšves apprennent Ă problĂ©matiser, argumenter et Ă conceptualiser sur de grandes questions universelles touchant Ă la condition humaine et Ă la place de lâhomme dans le monde. Câest la didactique de la philosophie qui sâest ainsi dĂ©veloppĂ©e ces derniĂšres annĂ©es, bouleversant considĂ©rablement les reprĂ©sentations traditionnelles de cette discipline. Le prĂ©sent article sort du cadre prĂ©cis de la didactique du philosopher pour sâintĂ©resser aux consĂ©quences, aux effets, que ces ateliers peuvent avoir sur les autres disciplines scolaires, et en particulier sur les Sciences et les MathĂ©matiques. En permettant aux Ă©lĂšves dâengager une rĂ©flexion sur le sens des connaissances quâest-ce quâune vĂ©ritĂ© scientifique ? Quâest-ce que dâailleurs que la VĂ©ritĂ© » ? Peut-on et comment lâatteindre ? A quoi servent les mathĂ©matiques ? Etc., les Ă©lĂšves peuvent retrouver la saveur des savoirs » dont parle P. Meirieu 2004, p. 75, câest-Ă -dire faire Ă©merger Ă nouveau toutes les inquiĂ©tudes, toutes les interrogations qui sont Ă la source des connaissances humaines. Par cette approche explicitement culturelle et rĂ©flexive des savoirs, le maĂźtre pourra susciter un intĂ©rĂȘt dâordre anthropologique chez ses Ă©lĂšves et leur permettra ainsi de donner plus de sens aux activitĂ©s scolaires proposĂ©es. Nous reprenons ainsi Ă notre compte le fondement Ă©thique dâune anthropologie des savoirs scolaires » dĂ©fendue par Levine et Develay nous considĂ©rons que lâĂ©lĂšve sâouvre au plaisir dâapprendre chaque fois quâil a va Ă la rencontre dâun supposĂ© savoir quâil situe dans lâinconnu des secrets construits par tous ceux qui lâont prĂ©cĂ©dĂ© et chaque fois quâil a le sentiment de participer de plain-pied au savoir en gestation, dâĂȘtre inscrit au club de ceux qui se confrontent aux problĂšmes majeurs de lâĂ©volution des sciences et de la sociĂ©tĂ© » 2003, p. 11. Câest ainsi toute la dynamique du dĂ©sir et du sens Ă lâĆuvre dans lâappropriation des savoirs qui nous intĂ©resse ici. 2Nous nous interrogerons plus spĂ©cifiquement sur les diffĂ©rents effets que des ateliers de philosophie peuvent avoir sur les reprĂ©sentations et les difficultĂ©s que rencontrent certains Ă©lĂšves en mathĂ©matiques et en sciences. De trĂšs nombreux prĂ©jugĂ©s, plus ou moins conscients, continuent effectivement de circuler concernant ces disciplines, prĂ©jugĂ©s sur notamment, nous y reviendrons, les conditions de possibilitĂ© de rĂ©ussite dans ces domaines particuliers. Ces jugements inconscients concernent souvent le genre des Ă©lĂšves les garçons Ă©tant censĂ©s ĂȘtre naturellement » plus douĂ©s » en mathĂ©matiques et en sciences que les filles Mosconi, 2004. De plus, Ă cotĂ© des obstacles de comprĂ©hension plus classiques, de nombreux Ă©lĂšves rencontrent Ă©galement des difficultĂ©s importantes liĂ©es Ă la place de lâaffect dans le processus dâapprentissage Nimer, 1976, et/ou de lâabsence de sens accordĂ© Ă ces activitĂ©s Charlot, 1997. La question que nous posons ici est donc la suivante la mise en place de discussions Ă visĂ©e philosophique sur des questions dâĂ©pistĂ©mologie peut-elle permettre de faire Ă©voluer les reprĂ©sentations des Ă©lĂšves ? Peut-elle dĂ©bloquer certaines angoisses liĂ©es Ă ces apprentissages ? Les DVP » permettent-elles dâinstaurer un nouveau rapport au savoir, de donner plus de sens aux activitĂ©s demandĂ©es et facilitent-elles ainsi la rĂ©ussite des Ă©lĂšves ? 3Du point de vue de la mĂ©thodologie, notre recherche Ă©tant rĂ©cente, le prĂ©sent article se propose de dĂ©finir et de dĂ©limiter prĂ©cisĂ©ment la problĂ©matique et les hypothĂšses, de faire le point sur les enjeux thĂ©oriques et de synthĂ©tiser les travaux antĂ©rieurs sur la question. Nous exposerons nos premiers rĂ©sultats et ouvrirons des champs dâinvestigation pour le futur. Lâarticle sâappuie sur les recherches menĂ©es en partenariat avec une Ă©quipe canadienne Daniel, 2005, sur les tĂ©moignages dâenseignants pratiquant les DVP » depuis plusieurs annĂ©es Lalanne, 2002, et il propose enfin lâanalyse dâune sĂ©ance de rĂ©flexion philosophique Ă partir dâune adaptation de lâAllĂ©gorie de la Caverne de Platon dans une classe de CM2 et des entretiens effectuĂ©s suite Ă cette sĂ©ance avec les enseignantes de la classe Institutrice MaĂźtre Formatrice et professeur des Ă©coles stagiaire. 4Dans un premier temps, nous exposerons donc les enjeux de la question en quoi les ateliers de philosophie peuvent-ils produire des effets sur les autres disciplines scolaires, et en particulier en sciences et en mathĂ©matiques ? Et dans une deuxiĂšme partie, nous analyserons les donnĂ©es et tirerons les premiĂšres conclusions de cette recherche en cours. 1. Les enjeux de la question philosophie et rapport au savoir Prendre en compte le sujet derriĂšre lâĂ©lĂšve 5Notre travail sâinscrit volontairement dans le cadre dâune sociologie du sujet » Charlot, 1997. DerriĂšre lâapprenant » ou lâĂ©lĂšve, il y a un enfant, un sujet, dotĂ© dâaffectivitĂ©, sâinscrivant dans une histoire Ă la fois personnelle et collective. Comme lâa montrĂ© J. LĂ©vine dans ces diffĂ©rents travaux 2003, les DVP » prennent pleinement en compte cette dimension puisquâelles sâappuient sur la nĂ©cessitĂ© intĂ©rieure, propre Ă tout ĂȘtre humain, de donner de lâintelligibilitĂ© Ă son expĂ©rience du monde. Câest cette nĂ©cessitĂ© universelle qui donne naissance Ă toute forme de pensĂ©e, quâelle soit religieuse, philosophique, scientifique. Et si, comme le disait Kant, elle est au fondement de la dignitĂ© humaine, alors une des missions de lâĂ©cole rĂ©publicaine est de faire saisir aux Ă©lĂšves ce lien qui les unit au reste de lâhumanitĂ© et rassemble les ĂȘtres, au-delĂ de leurs diffĂ©rences culturelles particuliĂšres. Lâenfant et lâĂ©tonnement devant le monde 6DĂšs trois ans, les enfants posent spontanĂ©ment et avec beaucoup dâintensitĂ© ces grandes questions mĂ©taphysiques universelles sur lâorigine de la vie, de la matiĂšre, sur lâinfini, le fini et la mort. Parmi toutes les questions que lâenfant se pose, la question des relations entre le monde rĂ©el et le monde imaginaire tient une place particuliĂšre. La question de la VĂ©ritĂ© les passionne quâest-ce qui est vrai ? Quâest-ce qui est faux ? Quelle est la diffĂ©rence entre une croyance et un savoir ? Entre la fiction et la rĂ©alitĂ© ? Comment ai-je pu croire si longtemps et si intensĂ©ment au PĂšre NoĂ«l ? Pourquoi la dĂ©couverte quâil nâexiste pas me laisse comme un sentiment de nostalgie et le dĂ©sir de toujours continuer Ă croire, un peu, aux mondes magiques ? Nous verrons lors de lâanalyse de la sĂ©ance sur lâAllĂ©gorie de la caverne de Platon que cette question est effectivement trĂšs intense et soulĂšve chez eux des propos trĂšs profonds sur la question de la VĂ©ritĂ©. Retrouver la saveur des savoirs » 7Il sâagit de sâappuyer sur cette curiositĂ© philosophique enfantine pour aborder les savoirs en les inscrivant Ă nouveau dans la genĂšse et la dynamique intellectuelle qui les a fait naĂźtre, en les resituant dans lâhistoire de la pensĂ©e, en faisant dâeux non pas des objets scolaires stĂ©riles mais de vĂ©ritables objets culturels » disposant dâun pouvoir dâintĂ©rĂȘt intrinsĂšque. A quelles questions fondamentales rĂ©pondent-ils ? Pourquoi et comment les hommes cherchent-ils Ă connaĂźtre les secrets de la vie et de lâunivers ? Pourquoi les grandes dĂ©couvertes scientifiques Copernic, GalilĂ©e, Darwin ont-elles eu tant de mal Ă sâimposer ? En resituant les doutes, les inquiĂ©tudes, les questionnements, la curiositĂ©, qui sont Ă la source des connaissances humaines, lâapproche philosophique peut instaurer chez les Ă©lĂšves un autre rapport Ă ces savoirs, plus vivant, mais surtout plus efficace pour leur appropriation vĂ©ritable. 3 A retrouver sur le site du LIMIER LittĂ©rature IllustrĂ©e MĂ©diathĂšque. Intervention en Education e ... 8Des travaux ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© effectuĂ©s concernant les effets constatĂ©s sur dâautres disciplines que les mathĂ©matiques et les sciences. E. Chirouter, dans une confĂ©rence donnĂ©e au congrĂšs de lâACGAS en 2010 sur Allier LittĂ©rature de jeunesse, Arts et Philosophie dĂšs lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaire. Des rĂ©cits pour penser des questions dâesthĂ©tique »3, a montrĂ© comment des ateliers de rĂ©flexion sur des questions dâesthĂ©tique ont permis Ă des Ă©lĂšves de cycle 3 de mieux comprendre le sens des activitĂ©s en Arts visuels. En rĂ©flĂ©chissant Ă partir de rĂ©cits comme le conte de M. Yourcenar Comment Wang-Fo fut sauvĂ© sur le sens de la dĂ©marche artistique, ils ont mieux saisi le sens de ce que lâenseignant exige dâeux lors des sĂ©ances dâarts plastiques. Ils ont pu mettre en lumiĂšre une des idĂ©es centrales de lâesthĂ©tique contemporaine ce qui compte aujourdâhui dans la production artistique, câest moins le rĂ©sultat technique parfait de la belle reproduction Ă lâidentique de la rĂ©alitĂ©, que la dĂ©marche personnelle, intime, qui vise Ă donner du monde une reprĂ©sentation singuliĂšre. Des entretiens avec les Ă©lĂšves et les enseignants ont permis de mesurer Ă quel point ces sĂ©ances de philosophie sur des questions dâesthĂ©tique avaient ainsi permis aux Ă©lĂšves de faire Ă©voluer leurs reprĂ©sentations et leur comprĂ©hension de la disciple. PrĂ©jugĂ©s, reprĂ©sentations et blocages en MathĂ©matiques et en Sciences 9Nous nous interrogeons ici sur les effets que des ateliers de philosophie peuvent avoir sur les apprentissages en mathĂ©matiques et en sciences. Il nous faut donc dans un premier temps examiner la nature des difficultĂ©s sur lesquelles les ateliers de philosophie peuvent avoir des effets. Il nous semble que ce sont surtout sur des difficultĂ©s affectives, comme les angoisses ou les blocages Nimier, 1976 et/ou culturelles, comme les prĂ©jugĂ©s sexistes persistants Mosconi, 2004, que les ateliers de philosophie peuvent interagir. MathĂ©matiques et affectivitĂ© 10Les difficultĂ©s mathĂ©matiques peuvent trouver leur source dans des angoisses profondes liĂ©es Ă lâinconscient de lâĂ©lĂšve-sujet. Comme lâont montrĂ© les travaux de J. Nimier, les objets mathĂ©matiques, comme tout autre type dâobjets au sens psychanalytique du terme, peuvent ĂȘtre investis fantasmatiquement par les Ă©lĂšves et donc ĂȘtre source dâangoisses et de craintes. Dans MathĂ©matique et affectivitĂ©, il dĂ©montre que ces objets sont investis par un imaginaire personnel et social, ce qui entraĂźne diverses reprĂ©sentations, positives ou nĂ©gatives, des mathĂ©matiques chez les Ă©lĂšves. Ainsi, dans un certain nombre de cas, ni lâintelligence » la bosse des maths » ni le manque de travail » ne sont la vĂ©ritable cause des difficultĂ©s ou des rĂ©ussites en mathĂ©matiques. En analysant avec prĂ©cision des questionnaires et entretiens, J. Nimier a constatĂ© que les angoisses mathĂ©matiques sont souvent liĂ©es Ă des associations dâidĂ©es inconscientes pour certains Ă©lĂšves, calculer reprĂ©sente un danger », un manque », une castration », un abandon », un vide », ou un vertige. En parlant dâun des Ă©lĂšves, J. Nimier Ă©crit Cette nullitĂ© nâest pas due au manque de possibilitĂ© intellectuelle, puisque, sous diverses influences, il est capable brusquement de rĂ©ussir comme il le faisait dĂ©jĂ dans dâautres matiĂšres. Elle ne semble donc pouvoir provenir que de son dĂ©sir inconscient dâĂ©chec en cette discipline. Il semble aussi que les thĂšmes abordĂ©s peur de perdre », dĂ©sir inconscient de se rendre aveugle », montrent quâil sâagit sans doute ici du thĂšme de la castration. Faire des mathĂ©matiques est devenue une action tellement angoissante pour lui quâil doit se castrer lui-mĂȘme en se rendant aveugle pour ne pas ĂȘtre tentĂ© de faire cet acte ; il dĂ©pense une Ă©nergie considĂ©rable, semble-t-il, pour se sĂ©parer des mathĂ©matiques les laisser tomber, car, sinon, sâil se rapproche des mathĂ©matiques, câest alors lâangoisse, la peur de perdre quelque chose qui lâenvahit. En dĂ©finitive, il prĂ©fĂšre laisser tomber » plutĂŽt que de perdre ». 1976, p. 164. Bien sĂ»r, lâenseignant dans sa classe nâa pas de prise sur ce qui se passe dans lâinconscient des Ă©lĂšves. 11Avant dâavancer dans notre rĂ©flexion, une prĂ©cision dâimportance sâimpose Il nâest nullement dans nos intentions de transformer le travail scolaire en travail psychanalytique. Ce que nous posons câest quâun travail de rĂ©flexion sur des questions anthropologiquement fortes a forcĂ©ment des effets sur lâĂ©lĂšve-sujet. Et si pour bien apprendre il faut ĂȘtre serein psychiquement, alors ces effets psychologiques permettent une meilleure appropriation des savoirs scolaires. Nous rejoignons totalement Levine et Develay quand ils affirment Entre la zone 1 de la pĂ©dagogie classique et la zone 3 de la psychanalyse, il existe en effet une zone 2 dont le principe est celui de la sensibilitĂ© relationnelle dans le cadre du langage intermĂ©diaire. » 2003, p. 15. Câest ce quâaffirme aussi J. Nimier lui-mĂȘme quand il analyse et rĂ©pertorie les diffĂ©rents types dâangoisses liĂ©s aux objets mathĂ©matiques. Lâenseignant ne peut pas faire lâimpasse sur ce type de difficultĂ©s particuliĂšres sous prĂ©texte quâil ne serait pas psychologue ». Il faut inventer une pĂ©dagogie qui prenne pleinement en compte lâĂ©lĂšve-sujet et la place de lâinconscient dans le processus dâapprentissage. Nous pensons que les ateliers de philosophie permettent effectivement de trouver cette bonne mesure entre pĂ©dagogie et psychanalyse. Pour aider les Ă©lĂšves Ă lever ces inhibitions ou ces angoisses, J. Nimier prĂ©conise dâailleurs dâoffrir un cadre Ă leur imaginaire qui contribuerait Ă l'apprentissage des disciplines plutĂŽt que d'y faire obstacle, ce qui soutient lâhypothĂšse que des ateliers de rĂ©flexion philosophique sur des questions de logique mathĂ©matique et dâĂ©pistĂ©mologie pourraient certainement avoir des effets positifs sur ces blocages affectifs. 12S. Boimare dans Lâenfant et la peur dâapprendre, dans le chapitre, Des maths plutĂŽt que des mythes », avait lui analysĂ© le cas dâAlberto qui se rĂ©fugiait dans des apprentissages mathĂ©matiques extrĂȘmement rĂ©pĂ©titifs et mĂ©caniques pour sâempĂȘcher de rĂ©flĂ©chir et de penser. La vĂ©ritable recherche mathĂ©matique demande une prise de risque intellectuelle, des moments de blancs et de silence qui risquent de perturber lâĂ©quilibre psychique prĂ©caire dâenfants en grande souffrance. Le doute est alors insupportable pour eux et rĂ©active des angoisses primitives archaĂŻques Quand je ne trouve pas le rĂ©sultat dâun problĂšme je pense que ça va ĂȘtre bientĂŽt lâapocalypse et quâon va retourner fondre sur le soleil » 2002, p. 32. La confrontation avec le doute, le manque et la solitude, confrontations pourtant inhĂ©rentes Ă lâacte dâapprendre, rĂ©veille chez certains Ă©lĂšves des angoisses intimes et profondes. Comprendre ces peurs, les apprivoiser, leur donner une forme dâextĂ©riorisation acceptable, est une condition indispensable pour rĂ©concilier ces enfants avec le savoir scolaire et les mathĂ©matiques en particulier. Dans le chapitre Apprendre Ă diviser avec Castor et Polllux », S. Boimare montre comment le rĂ©cit mythologique, parce quâil confronte symboliquement les Ă©lĂšves Ă des problĂ©matiques personnelles intenses, leur permet par ricochet inconscient de mieux affronter les exercices mathĂ©matiques scolaires Lorsque le travail sur la division prend appui sur le mythe de Castor et Pollux que je viens de lire, Didier nâest plus envahi par ses fantasmes personnels et sa pensĂ©e est suffisamment libre pour lâautoriser Ă accĂ©der Ă un fonctionnement intellectuel qui nâĂ©tait pas possible jusque-lĂ . On peut donc se demander sâil nâa pas trouvĂ© dans le passĂ© de ces jumeaux, dans lâhistoire de ce conflit entre les cousins, des Ă©lĂ©ments qui le protĂšgent de ses propres inquiĂ©tudes et de leurs dĂ©bordements » 2002, p. 105. S. Boimare fait dâailleurs bien la part dans son ouvrage entre le psychanalytique et le pĂ©dagogique, et dĂ©limite bien la frontiĂšre entre les deux approches. Les grands rĂ©cits permettent Ă des Ă©lĂšves en souffrance de retrouver une certaine paix intĂ©rieure et par-lĂ de lâintĂ©rĂȘt pour les savoirs scolaires. Parce que ces histoires sont Ă la fois proches de leurs prĂ©occupations personnelles intimes et suffisamment Ă©loignĂ©es symboliquement pour ne pas les obliger Ă les affronter trop directement, elles sont une mĂ©diation culturelle nĂ©cessaire pour oser penser. En parlant des peurs, des craintes archaĂŻques, de lâidentitĂ© sexuelle, des limites du dĂ©sir confrontĂ© Ă la loi, elles rassurent les Ă©lĂšves en leur permettant de mettre des images et des mots sur leurs troubles intĂ©rieurs et de se relier au reste de lâhumanitĂ©. De la mĂȘme façon, mĂȘme si les ateliers de philosophie ne sont nullement des moments Ă visĂ©e thĂ©rapeutique, ils ont bien des consĂ©quences sur lâaffect des Ă©lĂšves. Nous faisons donc aussi lâhypothĂšse quâune approche plus rĂ©solument philosophique de ces textes par lâĂ©tayage de lâenseignant qui pousse la rĂ©flexion dans le sens de cette lecture spĂ©cifique et la conceptualisation de la notion travaillĂ©e peut aider psychiquement les Ă©lĂšves et leur permettre ainsi dâĂȘtre plus disponibles affectivement pour des acquisitions scolaires gĂ©nĂ©rales. MathĂ©matiques/Sciences et prĂ©jugĂ©s culturels 13Dâautres difficultĂ©s sont liĂ©es Ă la persistance de prĂ©jugĂ©s concernant le prĂ©tendu don » dâapprentissage nĂ©cessaire pour rĂ©ussir dans ces disciplines et les prĂ©jugĂ©s sexistes inhĂ©rents voir N. Mosconi, M. Desert sur la diffĂ©renciation sexuĂ©e des disciplines scolaires, 2004. M. DĂ©sert affirme ainsi Du point de vue des psychologues sociaux, lâorigine des diffĂ©rences de genre rĂ©side plutĂŽt dans les rĂŽles sociaux Eagly, 1987, ainsi que dans les prĂ©jugĂ©s et stĂ©rĂ©otypes sociaux, appris au cours de lâexistence. Par exemple, aujourdâhui encore on dit des femmes quâ âelles sont moins rationnelles que les hommesâ ou âquâelles sont moins douĂ©es que les hommes en mathĂ©matiquesâ, mais quâelles âsont plus sensibles, plus fines au niveau affectif que les hommesâ. Ces stĂ©rĂ©otypes, ou ces rĂ©putations, sont si rĂ©pandus dans la sociĂ©tĂ© quâil est difficile de ne pas les connaĂźtre. Les enfants en prennent dâailleurs trĂšs tĂŽt conscience Desert et Martinot, 2004 et les adolescents les ont pleinement intĂ©grĂ©s Guimond et Roussel, 2001. Les rĂ©putations nĂ©gatives, Ă leur tour, peuvent crĂ©er une pression Ă©valuative sur les personnes qui en sont la cible. Cette pression peut ĂȘtre suffisante pour interfĂ©rer avec le fonctionnement intellectuel normal de ces personnes Schader et Johns, 2003 et les amener Ă confirmer leur rĂ©putation par leur comportement. » 2004, p. 32 14LĂ aussi des ateliers de rĂ©flexion philosophique explicitement menĂ©s sur lâexistence de ces prĂ©jugĂ©s, en les mettant Ă jour, en les soumettant Ă la question de lâanalyse critique, peuvent certainement permettre aux Ă©lĂšves filles et garçons dâĂȘtre plus attentifs Ă leurs propres reprĂ©sentations, habitus et attitudes et par-lĂ de les transformer. La rĂ©flexion critique permet de dĂ©mystifier les idĂ©es prĂ©conçues sur les conditions de possibilitĂ© de rĂ©ussite dans les disciplines scientifiques. Câest ce quâont clairement montrĂ© les Ă©tudes de Daniel et de son Ă©quipe de lâuniversitĂ© de MontrĂ©al 2005. Les Ă©lĂšves qui ont participĂ© Ă cette recherche canadienne ont dâailleurs surtout souhaitĂ© interroger la nature des difficultĂ©s rencontrĂ©es en mathĂ©matiques Pourquoi certaines personnes ont plus de facilitĂ©s que dâautres en maths ? ». La discussion philosophique peut permettre effectivement de faire bouger les reprĂ©sentations Il est fondamental que les Ă©lĂšves prennent conscience des sentiments qui les animent, sachent les distinguer, les dĂ©finir pour ĂȘtre ainsi en mesure de les gĂ©rer dans une perspective Ă©thique. Le rĂŽle de la philosophie est dâassister les personnes Ă transcender lâĂ©motion brute ou la rĂ©action instinctive pour atteindre le raisonnable et le responsable » Daniel, 2005, p. 64. Nous dĂ©taillerons plus prĂ©cisĂ©ment les rĂ©sultats de cette recherche dans le second moment de notre article consacrĂ© Ă lâanalyse des donnĂ©es. Donner du sens aux apprentissages » 15Ainsi, si nous voulons vĂ©ritablement donner du sens aux apprentissages », pour reprendre cette expression si largement usitĂ©e aujourdâhui dans le champ de lâĂ©ducation et quâil nâest donc pas inutile de re-conceptualiser, il faut permettre aux Ă©lĂšves de construire un rapport vivant, incarnĂ©, aux savoirs scolaires. Comme lâaffirme B. Charlot, un Ă©lĂšve qui nâapprend que pour Ă©viter les mauvaises notes ou passer dans la classe suivante ne construit un rapport au savoir que vain, futile et Ă©phĂ©mĂšre Dans un tel cas, lâappropriation du savoir est fragile car ce savoir nâest que peu soutenu par le type de rapport au monde dĂ©contextualisation, objectivation, argumentation⊠qui lui donne un sens spĂ©cifique â il prend sens dans un autre systĂšme de sens. Dans un tel cas Ă©galement, lâappropriation du savoir ne sâaccompagne pas de lâinstallation dans une forme spĂ©cifique de rapport au monde et elle nâa guĂšre dâeffet de formation â ni de transfert » ». 1997, p. 74. Lâappropriation vĂ©ritable passe par une authentique dynamique du dĂ©sir et du sens les ateliers de philosophie, par leur essence mĂȘme de retrouver le fondement ontologique de toutes interrogations et connaissances, sont capables dâamorcer cette dynamique nĂ©cessaire. 16AprĂšs avoir dĂ©limitĂ© notre problĂ©matique et les enjeux thĂ©oriques du sujet, nous allons Ă prĂ©sent analyser les premiĂšres donnĂ©es de notre recherche. 2. MĂ©thodologie, analyse des donnĂ©es et premiĂšres conclusions de la recherche Description de la mĂ©thodologie 17Notre recherche sâappuie sur trois types de donnĂ©es lâanalyse dâune sĂ©ance de rĂ©flexion Ă visĂ©e philosophique rĂ©alisĂ©e dans une classe de CM2 de lâĂ©cole de lâEpeau au Mans Zone dâEducation Prioritaire, ZEP Ă partir dâune adaptation de lâAllĂ©gorie de la Caverne de Platon et des entretiens menĂ©s suite Ă cette sĂ©ance avec les institutrices de la classe sur les effets constatĂ©s. Lâanalyse est faite Ă partir du script de la sĂ©ance qui a Ă©tĂ© filmĂ©e intĂ©gralement. Lâanalyse de cette sĂ©ance nous permettra essentiellement de mesurer la qualitĂ© des rĂ©flexions Ă©pistĂ©mologiques auxquels sont parvenus ces Ă©lĂšves ; lâanalyse de tĂ©moignages dâenseignants pratiquant les DVP » depuis plusieurs annĂ©es avec les mĂȘmes Ă©lĂšves et ayant observĂ© les effets de ces ateliers sur les autres disciplines ; enfin une premiĂšre synthĂšse du travail dĂ©jĂ effectuĂ© sur la question en collaboration avec Daniel de lâUniversitĂ© de MontrĂ©al 2005. Analyse des donnĂ©es et premiĂšres conclusions Une sĂ©ance sur lâAllĂ©gorie de la Caverne au cycle 3 4 Nous remercions Michelle Renaudeau, professeur des Ă©coles, IMF Ă lâIUFM du Mans, de nous avoir accu ... 18Avant dâanalyser les effets sur le long terme des ateliers de philosophie, il nous semblait essentiel dâĂ©valuer les capacitĂ©s rĂ©flexives dâĂ©lĂšves de cycle 3 sur ces questions si complexes dâĂ©pistĂ©mologie. JusquâoĂč les Ă©lĂšves peuvent-ils mener leur rĂ©flexion dans ce domaine ? Quelles sont les problĂ©matiques qui les interrogent et les concernent ? Comment peuvent-ils dĂ©finir le statut dâune vĂ©ritĂ© scientifique, faire la distinction entre croire et savoir, et sâintĂ©resser ainsi Ă la question de la genĂšse et du fondement de la vĂ©ritĂ© ? Nous avons ainsi choisi dâeffectuer nous-mĂȘmes une sĂ©ance dâune heure et demie dans une classe classĂ©e ZEP du Mans, classe dâune IMF pratiquant rĂ©guliĂšrement des ateliers de rĂ©flexion philosophique avec ses Ă©lĂšves4. Nous avons choisi de lire en dĂ©but de sĂ©ance une adaptation de lâAllĂ©gorie de la caverne de Platon, rĂ©cit fondateur sur la question de la VĂ©ritĂ© et du processus dâapprentissage. Description du contexte et de la prĂ©paration de la sĂ©ance 5 Voir site Ricochet 19En amont de la sĂ©ance de discussion, la maĂźtresse avait lu Ă haute voix aux Ă©lĂšves plusieurs albums sur les sciences et la question de la vĂ©ritĂ© Les dĂ©couvertes de Nick Ecole des loisirs, La malĂ©diction des maths Seuil, Sept souris dans le noir Milan, Les passions dâEmilie, marquise du ChĂątelet Gallimard jeunesse et la nouvelle MathĂ©matique » de B. Friot in Encore des histoires pressĂ©es, Milan. Les Ă©lĂšves avaient aussi Ă leur disposition deux exemplaires de la collection les Gouters philo » Ce quâon sait et ce quâon ne sait pas et Croire et Savoir Milan. Soulignons quâil existe dans la littĂ©rature de jeunesse contemporaine de nombreux ouvrages riches et trĂšs divers dans leur fond et leur forme qui permettent de faire rĂ©flĂ©chir de jeunes enfants sur ces questions dâĂ©pistĂ©mologie5. Ces rĂ©cits albums, contes, petits manuels de philosophie pour enfants sont une excellente mĂ©diation pour la rĂ©flexion philosophique. Ils permettent de mettre la problĂ©matique Ă bonne distance » entre lâexpĂ©rience personnelle, trop chargĂ©e dâaffect et trop rĂ©duite chez de jeunes enfants, et le concept lui-mĂȘme comme ici la VĂ©ritĂ© », trop abstrait et Ă©loignĂ© des prĂ©occupations des Ă©lĂšves Chirouter, 2008. 20Les objectifs conceptuels de cette sĂ©ance Ă©taient essentiellement de faire rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur la distinction entre croire et savoir, dâinterroger la notion de VĂ©ritĂ© et plus globalement de tirer avec eux les leçons philosophiques de lâallĂ©gorie platonicienne. 21Pour commencer la sĂ©ance, nous avons donc lu lâalbum de B. Jay, La caverne de Platon Editions du Cheval Vert, 2009. AprĂšs la lecture, a commencĂ© le dĂ©bat interprĂ©tatif/rĂ©flexif sur le sens de lâallĂ©gorie. TrĂšs rapidement, les Ă©lĂšves ont tenu Ă venir au tableau pour mimer la scĂšne et mieux visualiser la position des prisonniers dans la caverne et la difficile ascension de celui qui en est tirĂ© de force. 22Nous restituons les conclusions principales de ce dĂ©bat qui a durĂ© plus dâune heure. Les Ă©lĂšves ont rĂ©pondu aux questions dâinterprĂ©tation suivantes entre guillemets les mots employĂ©s spontanĂ©ment par les Ă©lĂšves Qui sont les hommes de la caverne ? Des hommes enchaĂźnĂ©s par lâignorance », les prĂ©jugĂ©s », les erreurs », les croyances ». Que reprĂ©sentent-ils ? Lâignorance », les enfants », les fous », les adultes prisonniers de lâignorance », des prĂ©jugĂ©s » ; Que reprĂ©sentent les ombres ? Lâignorance », les prĂ©jugĂ©s », les discriminations », le racisme », la bĂȘtise », les croyances » dont lâastronomie », un dĂ©bat entre deux Ă©lĂšves sâest dâailleurs dĂ©veloppĂ© quelques minutes sur la diffĂ©rence entre lâastronomie et lâastrologie, la superstition » ; Qui est le prisonnier libĂ©rĂ© ? Le philosophe », le savant », lâenfant qui apprend », qui grandit » ; DĂ©crivez ce quâil ressent quand il sort de la caverne de la douleur », de la souffrance ». Les Ă©lĂšves ont alors rattachĂ© cette idĂ©e Ă leur propre expĂ©rience dâĂ©colier. Apprendre est un acte difficile, auquel il est tentant de vouloir Ă©chapper. La position la plus facile et la plus confortable est effectivement de rester dans le confort de ses prĂ©jugĂ©s, de ses illusions, de ses erreurs. De quel passage, de quel cheminement Platon nous parle-t-il ? de la caverne Ă la lumiĂšre », de lâignorance au savoir », de lâenfant Ă lâĂąge adulte » ; de lâerreur des prĂ©jugĂ©s, des reprĂ©sentations, de la superstition au savoir scientifique ». La maĂźtresse a alors rappelĂ© aux Ă©lĂšves que lâon parle du siĂšcle des LumiĂšres » pour parler du XVIIIe siĂšcle, Ă©poque de laĂŻcisation de la science, de la pensĂ©e philosophique et de lâorganisation politique. Les Ă©lĂšves ont alors spontanĂ©ment citĂ© des noms de philosophes rattachĂ©s Ă ce courant Rousseau », Diderot », Voltaire ». Pourquoi le prisonnier revient-il dans la caverne ? Il a une mission ». Il doit apporter la vĂ©ritĂ© », il doit enseigner aux autres », les sortir de lâignorance ». Que se passe-t-il quand le prisonnier libĂ©rĂ© revient dans la caverne on se moque de lui », on le rejette », on le tue ». A quels scientifiques ou philosophes cela vous fait-il penser ? Socrate lui-mĂȘme », GalilĂ©e ». 23Pour conclure la sĂ©ance, les Ă©lĂšves sont parvenus Ă expliciter trois grandes conclusions grĂące au rĂŽle et Ă lâĂ©tayage de lâenseignant que nous navons pas le temps de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment ici. La connaissance rend libre. Mais cette libertĂ© a parfois un prix. Et il peut mĂȘme ĂȘtre dangereux de vouloir connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. Cependant, sortir de lâignorance est une nĂ©cessitĂ© car la caverne des prĂ©jugĂ©s est une prison qui laisse les hommes dans lâillusion et lâerreur. Les Ă©lĂšves ont rattachĂ© cette leçon Ă leur expĂ©rience scolaire pourquoi apprend-t-on Ă lire, Ă compter, Ă connaĂźtre lâhistoire ? Pourquoi va-t-on Ă lâĂ©cole ? A quoi ça sert dâapprendre ? pour ĂȘtre libre, ne pas ĂȘtre manipulĂ© et pouvoir voter. Les Ă©lĂšves ont rappelĂ© que la scolarisation obligatoire est rĂ©cente dans notre histoire et que beaucoup dâenfants dans le monde nâont toujours pas accĂšs Ă ce droit. Apprendre est un acte difficile, parfois trĂšs douloureux et dĂ©stabilisant. Le prisonnier souffre. Ce nâest pas facile de changer dâidĂ©es, de visions du monde, de reconnaĂźtre quâon sâest trompĂ©, de devenir autre et de grandir. Si apprendre est nĂ©cessaire pour ĂȘtre libre, câest aussi un chemin difficile. Parler de l'apprentissage la douleur d'apprendre, mais aussi le plaisir dâapprendre, le bonheur de savoir... rĂ©sonne chez les Ă©lĂšves. Ils notent aussi que le savoir sâinscrit dans le temps, se construit patiemment et difficilement parce que dâautres vĂ©ritĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©construites. TroisiĂšme grande leçon de ce dĂ©bat Il ne faut pas confondre croire et savoir. La connaissance scientifique dĂ©pend dâune dĂ©marche et dâune rigueur. Toute croyance est respectable si elle est bien consciente dâĂȘtre croyance. Câest la confusion entre savoir et croyance qui mĂšne au dogmatisme et au fanatisme. Dans une visĂ©e trĂšs cartĂ©sienne, Ă propos de la genĂšse de nos connaissances et de la notion de certitude, les Ă©lĂšves ont aussi abordĂ© la question du handicap et du rĂŽle que jouent les cinq sens dans lâappropriation du monde le savoir authentique est-il liĂ© aux sens ? Que peut-on connaĂźtre du monde quand on ne voit pas, quand on nâentend pas ? Les handicapĂ©s sont-ils comme les hommes de la Caverne ? Ils ont aussi abordĂ© les illusions d'optique et les expressions de la langue courante je n'en crois pas mes yeux ! », je ne crois que ce que je vois ! ». Comment donc savoir ce qui est vrai ? Ils ont alors rĂ©flĂ©chi sur la notion de preuve peut-on ĂȘtre sĂ»r de tout ? Faut-il faire confiance Ă ce que lâon voit, Ă ce que lâon sent ? 24Pour conclure et synthĂ©tiser la sĂ©ance, Antoine dĂ©clare Dans le mythe de la caverne, Platon nous parle de la vĂ©ritĂ© et du chemin de la connaissance. Il nous montre que ce nâest pas facile dâapprendre et ça on le voit bien tous les jours Ă lâĂ©cole. Les ombres et les prisonniers câest les hommes dans lâignorance, les enfants et les fous⊠Ca veut dire quâon est tous dans la caverne mais quâavec des efforts on peut en sortir, mĂȘme si câest pas facile⊠mais il faut le faire car apprendre ça rend libre. Câest ça la leçon de la caverne. » 25Suite Ă cette sĂ©ance, nous avons menĂ© des entretiens semi-directifs avec la maĂźtresse titulaire de la classe sur les effets constatĂ©s dans la continuitĂ© de lâatelier. Elle se montre dĂ©jĂ trĂšs surprise de la profondeur des Ă©changes et le fait quâils ont reliĂ© ce texte antique Ă leur expĂ©rience quotidienne dâĂ©lĂšves confrontĂ©s Ă lâacte dâapprendre. Elle a Ă©galement constatĂ© que lors de la sĂ©ance de SVT qui a suivi, ils ont spontanĂ©ment rĂ©investis les rĂ©flexions de lâatelier. Câest comme ce quâon a dit avec sur le mythe de la Caverne ! ». Un Ă©lĂšve trĂšs en difficultĂ© se compare au prisonnier qui sâĂ©chappe⊠La recherche va se poursuive lâannĂ©e prochaine pour continuer Ă Ă©valuer les effets de ces moments de rĂ©flexion sur lâattitude, le sens donnĂ© et les compĂ©tences des Ă©lĂšves dans les matiĂšres scientifiques, mais Ă la lumiĂšre de la richesse des propos et des conclusions apportĂ©es, nous pouvons dĂ©jĂ constater que ces Ă©lĂšves ont pu construire une posture rĂ©flexive et critique sur des questions complexes dâĂ©pistĂ©mologie. Ils ont Ă©laborĂ© la distinction entre croire et savoir, et interrogĂ© la question du dogmatisme. Ils ont mis en lumiĂšre le rĂŽle libĂ©rateur de la connaissance, en la distinguant du bonheur et la rapprochant de leur expĂ©rience scolaire. Ils ont mis Ă jour et verbalisĂ© la difficultĂ© de lâacte dâapprendre et ont su rattacher le mythe antique Ă leur expĂ©rience quotidienne dâĂ©colier. Lors de la sĂ©ance de sciences qui a suivi, ils ont rĂ©investi spontanĂ©ment les rĂ©flexions philosophiques quâils avaient dĂ©veloppĂ©es et ont montrĂ© par-lĂ que les ateliers philosophiques ne sont pas des moments dĂ©connectĂ©s des autres apprentissages scolaires mais peuvent bien avoir des effets sur leur rapport aux savoirs. Des tĂ©moignages dâenseignants engagĂ©s depuis longtemps dans les ateliers philosophiques 26Des recherches, qui ont pu ĂȘtre menĂ©es sur le plus long terme, ont dĂ©montrĂ© les effets positifs des ateliers de rĂ©flexion philosophique sur le sens des apprentissages et la rĂ©ussite scolaire des Ă©lĂšves. Câest le cas des travaux dâA. Lalanne 2004 et surtout de lâĂ©quipe canadienne de Daniel avec laquelle nous mutualisons nos travaux 2005. 27A. Lalanne a pu suivre pendant cinq annĂ©es un groupe tĂ©moin dâĂ©lĂšves pratiquant rĂ©guliĂšrement des ateliers de philosophie et a pu ainsi comparer les rĂ©sultats de ces Ă©lĂšves avec ceux qui nâont pas suivi ces sĂ©ances. Elle a voulu Ă©valuer le rĂ©investissement de ce travail philosophique aussi bien dans des situations de classe comportements, coopĂ©ration que dans le rapport plus gĂ©nĂ©ral aux savoirs scolaires. Elle a ainsi pu constater quâindĂ©niablement les Ă©lĂšves qui avaient suivi les ateliers de philosophie avaient plus progressĂ© que les autres. En mathĂ©matiques et en sciences, elle constate Ils Ă©mettent, dans des situations de recherche, Ă partir dâun problĂšme donnĂ©, des hypothĂšses dont la richesse et la diversitĂ© peuvent surprendre. En sciences, notamment lors de recherches sur les diffĂ©rentes maniĂšres dont les hommes peuvent connaĂźtre et reconstituer la vie il y a trĂšs longtemps. De mĂȘme lors de situation-problĂšmes, ils parviennent Ă expliquer leur dĂ©marche de diverses façons, montrant une certaine facilitĂ© de raisonnement. » Lalanne, 2004, p. 92 28Ainsi non seulement les ateliers de philosophie dĂ©veloppent des compĂ©tences transversales argumenter, problĂ©matiser, expliciter, dĂ©duire, etc. que les Ă©lĂšves peuvent rĂ©investir dans les autres disciplines mais câest bien aussi le sens des activitĂ©s scolaires qui est revalorisĂ© Si les compĂ©tences disciplinaires sont nĂ©cessaires, elles ne suffisent pas Ă elles seules Ă aider lâenfant Ă construire sa pensĂ©e. Ce qui est en jeu dans la pratique rĂ©flexive de lâatelier se situe au niveau du sens mĂȘme de lâacte de penser et de la prise de parole dâun sujet comme porteur de cette pensĂ©e ⊠Cette recherche de sens sâest rĂ©vĂ©lĂ©e de façon rĂ©currente Ă partir du cycle 3, pour les enfants du groupe tĂ©moin, qui ont pris pour objet de questionnement certaines disciplines. En mathĂ©matiques, par exemple, au-delĂ des exercices pratiques, il leur Ă©tait important de questionner lâidĂ©e de nombre. Au fond quâest-ce quâun nombre ? Pourquoi compter ? A quoi cela sert-il ? Que fait-on quand on compte ? Quâest-ce que lâinfini ? » 2004, p. 101. Les rĂ©sultats des travaux dĂ©jĂ effectuĂ©s sur la question en collaboration avec M-F Daniel UniversitĂ© de MontrĂ©al 29Depuis 1996, lâĂ©quipe constituĂ©e autour de Daniel Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al travaille Ă partir dâun matĂ©riel pĂ©dagogique spĂ©cifiquement conçu pour faire philosopher des Ă©lĂšves de lâĂ©cole primaire sur les mathĂ©matiques et les sciences. Par lâanalyse des Ă©changes et les entretiens avec les enseignants de ces classes, ils ont Ă©valuĂ© les premiers effets de lâutilisation de ce matĂ©riel sur les rĂ©sultats et comportements des Ă©lĂšves quĂ©bĂ©cois classe de 5Ăšme annĂ©e. Ce matĂ©riel est constituĂ© de deux romans philosophiques, Les aventures mathĂ©matiques de Mathilde et David, Rencontre avec le monde des sciences et dâun guide pour lâenseignant 1996. Ce matĂ©riel vise Ă faire philosopher les Ă©lĂšves sur des concepts philosophiques en lien avec les problĂšmes mathĂ©matiques aux programmes, ainsi que sur les stĂ©rĂ©otypes que nous avons citĂ©s plus haut. Les conclusions de cette Ă©tude confirment bien les premiers rĂ©sultats de notre recherche française 1 les Ă©lĂšves sont effectivement capables dâavoir des rĂ©flexions profondes sur des questions dâĂ©pistĂ©mologie ; 2 Ă moyen terme, les ateliers ont bien des effets sur la construction de la pensĂ©e logique, crĂ©ative, responsable, mĂ©tacognitive, le rapport au savoir, les reprĂ©sentations et mĂȘme les blocages affectifs des Ă©lĂšves Eduquer, câest stimuler les jeunes au dĂ©passement de soi et Ă lâexploitation de leurs compĂ©tences potentielles. Philosopher avec les jeunes se pose donc incontestablement comme un moyen favorisant lâĂ©ducation et le dĂ©veloppement global des jeunes gĂ©nĂ©rations, en regard des compĂ©tences transversales dâordres intellectuel, social et dialogique. » 2005, p. 156 30Toutes les Ă©tudes convergent donc pour montrer, quâau-delĂ des compĂ©tences rĂ©flexives dĂ©veloppĂ©es dans les ateliers de rĂ©flexion philosophique, ces sĂ©ances permettent Ă certains Ă©lĂšves â Ă ceux qui plus que tout autre ont besoin de donner du sens Ă ce qui leur est demandĂ© en classe â de construire un rapport plus positif aux savoirs. La poursuite de cette recherche, par un suivi rĂ©gulier sur une annĂ©e scolaire complĂšte, avec des groupes tĂ©moins, lâanalyse comparative de rĂ©sultats en mathĂ©matiques et en sciences, et des entretiens rĂ©guliers avec les Ă©lĂšves, les enseignants, les Assistants de Vie Scolaire intitulĂ©, permettra de prĂ©ciser encore plus les effets rĂ©els des DVP » sur les compĂ©tences, lâappropriation des connaissances, les savoirs et le savoir-ĂȘtre de lâĂ©lĂšve-sujet. 3. Conclusion 31 Nul nâentre ici sâil nâest gĂ©omĂštre », telle Ă©tait la cĂ©lĂšbre phrase inscrite sur la porte dâentrĂ©e de lâAcadĂ©mie dâAthĂšnes, lieu de la naissance de la philosophie occidentale. Un lien historique lie les mathĂ©matiques, les sciences et la philosophie. Câest ce lien quâil nous semble si important de faire Ă nouveau Ă©merger dans lâĂ©cole moderne. Certes les Discussions Ă visĂ©e philosophique », si elles Ă©taient institutionnalisĂ©es dĂšs lâĂ©cole primaire, permettraient de rĂ©volutionner lâenseignement de la philosophie et de dĂ©mocratiser son accĂšs Ă tous les Ă©lĂšves de lâĂ©cole rĂ©publicaine, mais ce que nous plaiderons ici en guise de conclusion sâinscrit bien au-delĂ de la simple didactique du philosopher puisquâil sâagit in fine de dĂ©fendre, non pas seulement la tenue rĂ©guliĂšre de moments de rĂ©flexion philosophique intĂ©ressants en soi mais dĂ©connectĂ©s des autres moments dâapprentissage, mais bien de construire une Ă©cole philosophique, qui dĂ©veloppe une approche culturelle et rĂ©flexive de tous les savoirs, en leur donnant une dynamique du sens et du dĂ©sir. Nous rejoignons lĂ encore les aspirations dâune anthropologie des savoirs dĂ©finie par LĂ©vine et Develay Quand on voit Ă quel point une grande partie du savoir scolaire que nous transmettons est fossilisĂ©e, on se plait Ă penser Ă ce que pourrait ĂȘtre un enseignement qui saurait faire retour aux sources dâoĂč sont nĂ©s les savoirs.⊠Il ne saurait y avoir de pĂ©dagogie des disciplines qui ne transporte dans le champ scolaire, sur le mode dâun puissant retour aux sources, la vitalitĂ© et les Ă©motions qui ont accompagnĂ© la plupart des grandes dĂ©couvertes » 2003, p. 12. 32Les ateliers de philosophie, parce quâils contribuent ainsi Ă relier lâĂ©lĂšve Ă lâhumaine condition, parce quâils dĂ©veloppent des compĂ©tences intellectuelles rĂ©investissables dans lâensemble des autres champs disciplinaires, participent Ă la dĂ©mocratisation scolaire. Lâenjeu de ces recherches nâest donc pas seulement didactique mais sâinscrit bien dans une ambitieuse mission politique assumĂ©e.
Bonjour " Que nul nâentre ici sâil nâest gĂ©omĂštre ! " Ă©tait inscrit Ă lâentrĂ©e de lâacadĂ©mie de Platon. Supposant que nul ne peut ĂȘtre philosophe si il nâĂ©tait pas versĂ© dans les sciences. De nos jours ne devrait on pas graver au frontons des lieux de formation de nos futures scientifiques « que nul nâentre ici si il n
Forum Futura-Sciences les forums de la science INFOS Discussions scientifiques que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Discussion fermĂ©e Affichage des rĂ©sultats 1 Ă 30 sur 32 01/05/2005, 08h00 1 JPA que nul nâentre ici si il nâest philosophe » - Bonjour, " Que nul nâentre ici sâil nâest gĂ©omĂštre ! " Ă©tait inscrit Ă lâentrĂ©e de lâacadĂ©mie de Platon. Supposant que nul ne peut ĂȘtre philosophe si il nâĂ©tait pas versĂ© dans les sciences. De nos jours ne devrait on pas graver au frontons des lieux de formation de nos futures scientifiques que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Salutations - " Le grain de sable est dur, le tas de sable est doux " 01/05/2005, 08h42 2 LittleBrain Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » salut, et c'est quoi ĂȘtre philosophe ? LittleBrain 01/05/2005, 09h38 3 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Etre philosophe, c'est posseder du savoir de toutes les autres sciences, d'apres l'arbre de Descartes 01/05/2005, 10h04 4 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » De nos jours ne devrait on pas graver au frontons des lieux de formation de nos futures scientifiques que nul nâentre ici si il nâest philosophe » oui, car comme je l'ai dit dans mon message plus haut pas eu le temps de l'editer Descartes a crĂ©e "un arbre" dont la racine sont fait par la mĂ©taphysique, le tronc par la physique et toutes les autres branches par toute les autres sciences dont les principales sont la medecine, la mĂ©canique et la morale. Si l'on suit cet arbre, cela voudrait dire que l'arbre est la philosophie donc etre philosophe c'est etre mĂ©taphysicien,physicien, moraliste,medecin etc... Donc effectivement, sur les ieux de formation de nos futures scientifiques on pourrait mettre que nul nâentre ici si il nâest philosophe. » dites moi si je m'Ă©gard et si j'ai tout faux Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura 01/05/2005, 10h39 5 LittleBrain Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Bon, je vais me contenter de la dĂ©finition du dictionnaire Philisophe -> Philisophie "Ensemble des considĂ©rations et des rĂ©flexions gĂ©nĂ©rales, constituĂ©s en doctrine ou en systĂšme Note de LittleBrain "La vache !", sur les principes fondamentaux de la connaissance, de la pensĂ©e, et de l'action humaine." Ce qui me gĂȘne un peu avec pas mal de philosophes, c'est qu'Ă chaque fois qu'on leurs posent une question, ils passent leur temps Ă citer les autres... Un philosophe ne peut il pas penser par lui mĂȘme ? Construit-il ses opinions sur les opinions des autres ? La philosophie est-elle la science de la mono-pensĂ©e ? etc... On voit bien que, dans le dictionnaire, pas besoin de faire rĂ©fĂ©rence Ă Descartes pour dĂ©finir la philisophie et donc le philosophe personne qui pratique la philosophie. Toujours est il qu'entre le mot doctrine et endoctrinement, il n'y a qu'un pas... Finalement, si tous les scientifiques Ă©taient des philosophes en tous cas tel que je les ressens aujourd'hui, on pourrait penser que de nombreuses dĂ©couvertes, dues Ă des hommes qui ont pris le risque de sortir des chantiers battus, "des doctrines", "des systĂšmes" et pourquoi pas et surtout ! de l'Ă©thique du moment, n'auraient pas eu lieu... LittleBrain 01/05/2005, 10h50 6 JPA Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par LittleBrain salut, et c'est quoi ĂȘtre philosophe ? LittleBrain Chercher une dĂ©finition prĂ©cise de ce quâest un philosophe câest dĂ©jĂ faire une dĂ©marche de philosophe car la philosophie nâest rien dâautre que la crĂ©ation et la manipulation des concepts. Alors, en quoi la manipulation des concepts est indispensable aux futurs scientifiques ? Sachant que la philosophie est une discipline intellectuelle qui utilise des mĂ©thodes qui se veulent rationnelles et critiques. Elle va tenter, en utilisant ces concepts, de rĂ©pondre aux questions fondamentales de la vie et de la mort, du sens de l'existence, des valeurs individuelles et sociales, de la nature du langage ou de la connaissance et du rapport que nous avons avec les choses elles-mĂȘmes. Et si je propose dâen faire un prĂ©alable Ă tout enseignements scientifiques, câest quâĂ la lecture de plusieurs discussions de ce forum, il semble important de remettre le sens au centre du dĂ©bat. Salutations " Le grain de sable est dur, le tas de sable est doux " 01/05/2005, 11h03 7 robert et ses amis Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par LittleBrain Toujours est il qu'entre le mot doctrine et endoctrinement, il n'y a qu'un pas... Finalement, si tous les scientifiques Ă©taient des philosophes en tous cas tel que je les ressens aujourd'hui, on pourrait penser que de nombreuses dĂ©couvertes, dues Ă des hommes qui ont pris le risque de sortir des chantiers battus, "des doctrines", "des systĂšmes" et pourquoi pas et surtout ! de l'Ă©thique du moment, n'auraient pas eu lieu... Apparement, tu n'affectionnes pas particuliĂšrement la philosophie. A mon avis c'est une erreur,si tu restreins le philosophe Ă un individu labellisĂ© et jargonnant, je peux comprendre pourquoi tu en arrive lĂ ... Mais la philosophie, c'est avant tout une dĂ©marche, une remise en cause perpĂ©tuelle qui questionne les concepts que peut produire l'esprit humain. En clair, innover, produire des idĂ©es neuves, un nouveau point de vue, c'est prĂ©cisĂ©ment la dĂ©marche du philosophe. Tout ça pour dire que ne suit pas d'accord avec ta remarque. 01/05/2005, 11h14 8 Gwyddon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » je dirais mĂȘme plus les plus grands scientifiques du vingtiĂšme siĂšcle en maths/physique Ă©taient aussi des philosophes husserl, hilbert, pauli, dirac, etc... Surtout lorsque il s'agissait de rĂ©flĂ©chir sur les fondements logiques des maths, ou les fondements de la physique quantique Philosophie et science font bon mĂ©nage A quittĂ© FuturaSciences. Merci de ne PAS me contacter par MP. 01/05/2005, 11h22 9 mtheory Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par LittleBrain Ce qui me gĂȘne un peu avec pas mal de philosophes, c'est qu'Ă chaque fois qu'on leurs posent une question, ils passent leur temps Ă citer les autres... Parce que tu as due tomber sur des pseudos philosophes,espĂšce en voix de multiplication rapide depuis les annĂ©es 20 malheureusement. Si Platon revennait aujourd'hui je pense qu'il dirai "Non de Zeus!!! Je vous avais pourtant mis en garde sur les sophistes!" Toujours est il qu'entre le mot doctrine et endoctrinement, il n'y a qu'un pas... Finalement, si tous les scientifiques Ă©taient des philosophes en tous cas tel que je les ressens aujourd'hui, on pourrait penser que de nombreuses dĂ©couvertes, dues Ă des hommes qui ont pris le risque de sortir des chantiers battus, "des doctrines", "des systĂšmes" et pourquoi pas et surtout ! de l'Ă©thique du moment, n'auraient pas eu lieu... LittleBrain Absurde!La physique et la mathĂ©matique allemande fin 19 Ăšme ,dĂ©but 20 Ăšme a produit les dĂ©couvertes que l'on sait parce que contrairement Ă la France, oĂč le positivisme de Comte avait tout stĂ©rilisĂ©, la tradition philosophique issue de Leibnitz et Kant Ă©tait trĂšs vivante dans les grandes UniversitĂ©s qui mĂ©ritaient vraiment leur nom. Einstein,Heisenberg,SchroĂ«ndin ger Ă©taient sous perfusion Kantienne,Platonicienne et parler des influences Bhoudistes et Hindouiste Ă cause de Schopenhauer,E et S y font souvent mention. Et puis dans les pays anglo-Saxons un docteur en physique ça se dit Phd parce que Philosophical doctorate,ça veut bien dire ce que ça veut dire. 01/05/2005, 11h32 10 Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » etre sage, c'est vivre selon des principes rigoureux fondĂ© en raison, et non en croyance... etre philosophe, c'est en discuter et trouver des principes qui soit juste et applicable mais toujours selon la raison... on en disctute parcequ'on aime bien la sagesse... etre logologue,verbe-connaissance c'est croire que la connaisance du discours philosphique se suffit a lui-mĂȘme en tant que sagesse.. etre religieux, c'est tenter la mĂȘme chose que les premiers, mais sans se soucier du carractĂšre logique, et de la cohĂ©rance du discours avec l'expĂ©rience.... 01/05/2005, 11h54 11 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » les philosophes pensent par eux meme, seulement il se peut que certains essayent de continuer le travail des autres...pour la question de rĂ©fĂ©rence a d'autres philosophes il faut rendre a CĂ©sar ce qui est a CĂ©sar! 01/05/2005, 12h20 12 robert et ses amis Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par napoleon les philosophes pensent par eux meme, seulement il se peut que certains essayent de continuer le travail des autres...pour la question de rĂ©fĂ©rence a d'autres philosophes il faut rendre a CĂ©sar ce qui est a CĂ©sar! oui, je dirais que citer ses rĂ©fĂ©rences est une question d'honnetetĂ© intellectuelle. C'est un peu prĂ©somptueux et vain de vouloir tout rĂ©inventer face Ă plus de 2000 ans de philosophie occidentale, j'entends. 01/05/2005, 12h38 13 reve ou realite Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par quetzal etre religieux, c'est tenter la mĂȘme chose que les premiers, mais sans se soucier du carractĂšre logique, et de la cohĂ©rance du discours avec l'expĂ©rience.... ce qui est interessant c est qu etymologiquement le mot religion veut dire "attention scrupuleuse" et "recueillir rassembler" et il me semble que cela correspond assez bien avec l esprit scientifique. 01/05/2005, 12h58 14 Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » je n'etais pas au courant de cette etymologie, j'ai toujours pensĂ© que ce mot venait de re-ligĂ©rĂ©, ou reliĂ© des choses ensemble... bref faire un modĂšle du monde... ce que propose les religions et les philosphies, mais sur deux modes distincts... la notion de veritĂ© est en cela commune a ces deux modes... mais l'une prĂ©tend a une vĂ©ritĂ© revĂ©lĂ© et l'autre qu'elle est a trouver... ce qui n'est pas sans poser beaucoup de problĂšme a l'un comme a l'autre... puisque par essence la vĂ©ritĂ©, a tendence a etre "une" mĂȘme dans sa multiplicitĂ©. 01/05/2005, 13h05 15 JPL Responsable des forums Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » On est ici dans le forum DĂ©bats scientifiques ! Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 01/05/2005, 13h25 16 Romain-des-Bois Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par JPA De nos jours ne devrait on pas graver au frontons des lieux de formation de nos futures scientifiques que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Je dirai oui, si on vient Ă©tudier la science pour elle-mĂȘme. Je dirai non, si on vient chercher un savoir pour l'appliquer. Edit ce fil n'est-il pas le moyen de faire ressurgir la section philo ? 01/05/2005, 13h27 17 reve ou realite Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par quetzal je n'etais pas au courant de cette etymologie, j'ai toujours pensĂ© que ce mot venait de re-ligĂ©rĂ©, ou reliĂ© des choses ensemble... bref faire un modĂšle du monde... ce que propose les religions et les philosphies, mais sur deux modes distincts... la notion de veritĂ© est en cela commune a ces deux modes... mais l'une prĂ©tend a une vĂ©ritĂ© revĂ©lĂ© et l'autre qu'elle est a trouver... ce qui n'est pas sans poser beaucoup de problĂšme a l'un comme a l'autre... puisque par essence la vĂ©ritĂ©, a tendence a etre "une" mĂȘme dans sa multiplicitĂ©. relier viens du terme religare, je fais reference a religio qui parait moins contestable"attention srcrupuleuse" qui derive selon ciceron de relegere "recueillir rassembler" il y a donc une reference a l etude des phenomenes mais pas a proprement parler de l interpretation des phenomenes. 01/05/2005, 15h58 18 JPA Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Attention ! jâai ouvert cette discussion non pas pour parler philosophie et encore moins religion. Le sujet de fond pour moi est de savoir si il ne faut pas rĂ©introduire lâenseignement de la philosophie dans les cursus scientifiques " Le grain de sable est dur, le tas de sable est doux " 01/05/2005, 16h03 19 JPA Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par Romain29 Je dirai non, si on vient chercher un savoir pour l'appliquer. Ne pense tu pas que l'application d'un savoir mĂ©rite Ă©galement un minimum de rĂ©flexion conceptuelle Ă©thique ou quel sens pour l'humain...? " Le grain de sable est dur, le tas de sable est doux " 01/05/2005, 16h23 20 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Le sujet de fond pour moi est de savoir si il ne faut pas rĂ©introduire lâenseignement de la philosophie dans les cursus scientifiques mais, je me repete encore,si on suit l'arbre de Descartes ca ne voudra rien dire d'insĂ©rer la philosophie dans les cursus scientifiques puisque etre philosophe c'est etre mĂ©taphysicien,physicien,mathĂ©m aticien,moraliste...donc etre scientifique... Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Aristote 01/05/2005, 16h39 21 JPA Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par napoleon mais, je me repete encore,si on suit l'arbre de Descartes ca ne voudra rien dire d'insĂ©rer la philosophie dans les cursus scientifiques puisque etre philosophe c'est etre mĂ©taphysicien,physicien,mathĂ©m aticien,moraliste...donc etre scientifique... OK nous sommes dâaccord, tous les philosophes sont des scientifiques mais est ce que tous les scientifiques sont des philosophes ? Pas sur. Pourtant une rĂ©flexion philosophique sur le dĂ©veloppement de la recherche scientifique, ses applications technologiques et l'ensemble de leurs retombĂ©es sociales me semble indispensable " Le grain de sable est dur, le tas de sable est doux " 01/05/2005, 16h41 22 MysticBlade Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Philosophie ça vient du grec - Sophia Sagesse. - Philo Aimer au sens noble. Philosopher c'est donc tendre vers plus de sagesse. La place de la philosophie dans le cursus scientifique est quand mĂȘme assez importante en classe prĂ©pa dans mes souvenirs globalement le "français-philo" compte pour la moitiĂ© des maths ou de la physique par exemple. Peut ĂȘtre qu'il en faudrait plus mais c'est toujours mieux que rien. Dans mon Ă©cole d'ingĂ©nieur on a un cours d'Ă©thique qui doit compter pour 1/20Ă©me du cursus. C'est peu mais c'est mieux que dans les Ă©coles de commerce ou c'est plutĂŽt des cours de "non-Ă©thique en restant dans la loi". Je pense que la philosophie devrait systĂ©matiquement accompagner les sciences car c'est une dĂ©marche d'ouverture d'Ă©sprit nĂ©cessaire. Un enseignement de la philo en 4Ăšme ferait Ă mon avis beaucoup de bien Ă la filiĂšre scientifique. Le questionnement est aussi important que la rĂ©ponse en philosophie, et la dĂ©marche scientifique part normalement d'un questionnement .Certains prof sont trĂšs bons lĂ dessus mais beaucoup balancent leur cours comme ça et il n'y a pas appropriation de la rĂ©ponse par les Ă©lĂšves. 01/05/2005, 16h47 23 Iforire Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Salut Ă tous ! EnvoyĂ© par JPA Ne pense tu pas que l'application d'un savoir mĂ©rite Ă©galement un minimum de rĂ©flexion conceptuelle Ă©thique ou quel sens pour l'humain...? Bien sĂ»r ! Et de toute façon beaucoup le font ! Il ne faut pas non plus cariacturer le chercheur comme un savant fou qui fait des experiences tout seul dans son labo et totalement dĂ©connectĂ© du monde extĂ©rieur ! D'un autre cĂŽtĂ©, ce clichĂ© existe et ce n'est pas pour rien, il y a bien des chercheurs qui ne reflechiront jamais Ă l'Ă©thique de leurs recherches mais effectue des recherches juste par goĂ»t, envie, ... Mais cerux-ci sont plutĂŽt trĂšs trĂšs rares ! Reste ceux pour lesquels faire des recherches est un moyen de grimper socialement et Ă tout prix. Mais, enseigner la philosophie aux scientifiques mĂȘme si, d'un point de vue personnel, je serais trĂšs POUR, ce n'est aucunement une solution, ça n'arrĂȘtera sĂ»rement pas les chercheurs avides de pouvoir fortune et cĂ©lĂ©britĂ© car, comme dans tout milieu, celui des chercheurs n'est pas exempt de tels individus. La philosophie reste pour moi une "matiĂšre" je ne sais comment l'appeler qui permet Ă tout un chacun de se dĂ©velopper intellectuellement, le problĂšme avec l'enseignement de la philo aujourd'hui, c'est qu'elle est enseignĂ©e de maniĂšre beaucoup trop scolaire et peut ĂȘtre trop tĂŽt. A plus. 01/05/2005, 16h50 24 MysticBlade Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par napoleon mais, je me repete encore,si on suit l'arbre de Descartes ca ne voudra rien dire d'insĂ©rer la philosophie dans les cursus scientifiques puisque etre philosophe c'est etre mĂ©taphysicien,physicien,mathĂ©m aticien,moraliste...donc etre scientifique... Eh oh la philosophie n'a pas attendue Descartes pour exister. Philospher c'est tendre vers la sagesse en se posant des questions et en essayant d'y rĂ©pondre. La science est un formidable outil qui donne une rĂ©ponse exacte Ă un problĂšme qui rentre dans un modĂšle bien prĂ©cis. La science ne rĂ©pond pas Ă tout car tout ne rentre pas dans un modĂšle bien prĂ©cis mais la philo pose toutes sortes de questions... 01/05/2005, 16h51 25 Iforire Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » EnvoyĂ© par MysticBlade Un enseignement de la philo en 4Ăšme ferait Ă mon avis beaucoup de bien Ă la filiĂšre scientifique. D'accord, mais alors d'une toute autre maniĂšre que ce qui est fait en terminale ! Il faudrait des sujets bien plus pratiques, de la vie de tous les jours et pas commencer Ă parler de Socrate, Platon et consort Ă des jeunes qui en ont dĂ©jĂ assez d'entendre parler de Montaigne, Voltaire, etc... 01/05/2005, 16h52 26 Gwyddon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » je suis actuellement en cursus scientifique, et bien que l'on m'enseigne de la philo, je regrette que cela ne soit pas plus poussĂ©, et plus spĂ©cifique ; en effet je pense qu'enseigner de l'Ă©pistĂ©mologie est indispensable dans un cursus scientifique, notamment lorsque l'on aborde le niveau license/maĂźtrise et plus, oĂč les concepts employĂ©s posent des questions philosophiques d'importances ceci dit, rien n'empĂȘche l'Ă©tudiant curieux d'Ă©tudier de lui-mĂȘme l'Ă©pistĂ©mologie... A quittĂ© FuturaSciences. Merci de ne PAS me contacter par MP. 01/05/2005, 17h13 27 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Eh oh la philosophie n'a pas attendue Descartes pour exister. je n'ai jamais dit le contraire... e pense que la philosophie devrait systĂ©matiquement accompagner les sciences car c'est une dĂ©marche d'ouverture d'Ă©sprit nĂ©cessaire. Un enseignement de la philo en 4Ăšme ferait Ă mon avis beaucoup de bien Ă la filiĂšre scientifique. Le questionnement est aussi important que la rĂ©ponse en philosophie, et la dĂ©marche scientifique part normalement d'un questionnement .Certains prof sont trĂšs bons lĂ dessus mais beaucoup balancent leur cours comme ça et il n'y a pas appropriation de la rĂ©ponse par les Ă©lĂšves. totalement d'accord Il faudrait des sujets bien plus pratiques, de la vie de tous les jours et pas commencer Ă parler de Socrate, Platon et consort Ă des jeunes qui en ont dĂ©jĂ assez d'entendre parler de Montaigne, Voltaire, etc... et bien l'histoire de la philosophie est tres interessante, de toute facon on ne peut pas faire ce que tous les eleves veulent..parce qu'ils veulent beaucoup de choses... et puis en 4e-3e ils sont en pleine adolescence, c'est peut etre pour ca qu'on dĂ©cide de commencer de la philo en terminal, mais j'en suis sure, en 4e-3e ils sont parfaitement mature pour comprendre de la philosophie comment je le sais? j'ai 14ans, je suis en 3e Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Aristote 01/05/2005, 17h21 28 Iforire Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » Salut napolĂ©on, C'est peut ĂȘtre puisque justement tu n'as jamais fait de philosophie que tu veux en faire. Que ce soit n'importe quelle science, j'ai toujours Ă©tĂ© attirĂ©, mais une fois qu'on me l'enseigne et qu'on va plus en "profondeur", ce n'est plus la mĂȘme chose ! Pour la philosophie, c'est pareil. Ensuite, tout dĂ©pend bien sĂ»r du professeur mais mon programme de terminale Ă©tait vraiment pas terrible. Je rajouterais aussi que mĂȘme si tu es assez mĂ»r pour ĂȘtre intĂ©ressĂ© pour faire de la philosophie en 3iĂšme, je suis vraiment pas sĂ»r que ce soit le cas de tous tes camarades, par exemple. Pour revenir Ă ma terminale, je n'ai vraiment pas aimĂ© la philosophie trĂšs certainement par manque de maturitĂ©, et je le regrette d'ailleurs, mais mĂȘme si je suis loin d'ĂȘtre un modĂšle de maturitĂ©, je n'Ă©tais vraiment pas le seul. A plus. 01/05/2005, 17h28 29 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » C'est peut ĂȘtre puisque justement tu n'as jamais fait de philosophie que tu veux en faire. Que ce soit n'importe quelle science, j'ai toujours Ă©tĂ© attirĂ©, mais une fois qu'on me l'enseigne et qu'on va plus en "profondeur", ce n'est plus la mĂȘme chose ! Pour la philosophie, c'est pareil. je suis loin d'avoir fait une vĂ©ritable philosophie et de m'y connaitre mais dire que je n'en ai fait pas est faux. Je lis des bouquins de 500 a 800 pages en attendant ma Terminale... Je rajouterais aussi que mĂȘme si tu es assez mĂ»r pour ĂȘtre intĂ©ressĂ© pour faire de la philosophie en 3iĂšme, je suis vraiment pas sĂ»r que ce soit le cas de tous tes camarades, par exemple. c'est pour ca qu'il faut attendre la Terminale et on ne peut plus se prĂ©ocuper de la maturitĂ© de l'Ă©leve puisqu'il faut bien commencer un jour... 01/05/2005, 17h39 30 napoleon Re que nul nâentre ici si il nâest philosophe » mais mĂȘme si je suis loin d'ĂȘtre un modĂšle de maturitĂ©, je n'Ă©tais vraiment pas le seul. c'est vrai qu'on peut se poser cette question Pourquoi si peu gens s'interessent a la philosophie? Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 2 Dernier message 29/09/2008, 21h09 RĂ©ponses 19 Dernier message 13/08/2007, 11h55 RĂ©ponses 22 Dernier message 29/05/2007, 23h04 RĂ©ponses 22 Dernier message 12/02/2006, 23h32 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 01h20.
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Quenul n'entre ici s'il n'est géomÚtre : Recueil d'études en droit pénal de Bernard Durand sur ISBN 10 : 2910114287 - ISBN 13 : 9782910114282 - Centre d'histoire judiciaire - 2011 - Couverture souple
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que nul n entre ici s il n est geometre