Lafin de la guerre est aussi riche en leçons : malgrĂ© plusieurs victoires tactiques en 1918, l’Allemagne, dĂ©pourvue de stratĂ©gie et dĂ©moralisĂ©e, sombre rapidement.Excluant tout dogmatisme dans la conduite de la guerre, le capitaine de Gaulle conclut qu’ « Ă  la guerre, il n’y a pas de systĂšme universel, mais seulement des circonstances et des exĂ©cutants.
Quand l’art dĂ©nonce la guerre Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothĂšques et institutions qui l'ont acquis dans le cadre de l'offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra Ă©galement ĂȘtre achetĂ© sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposĂ©s sur cette page. Extrait du texte Avant le xviie siĂšcle, peu d’artistes posent un regard critique sur la guerre. Les consĂ©quences des batailles ne sont pas passĂ©es sous silence dans les images mais elles ne constituent que la toile de fond d’un sujet plus vaste et essentiel la victoire. C’est par exemple le cas sur l’un des plus anciens documents historiographiques connus, la stĂšle des Vautours vers 2450 av. Paris, musĂ©e du Louvre, dont le sujet est la guerre. La stĂšle le montre sans dĂ©tour la guerre fait des morts violents. Les victimes sont Ă  terre, piĂ©tinĂ©es par l’armĂ©e en marche tandis que des vautours commencent leur travail de charognards. La scĂšne ne tĂ©moigne d’aucune empathie Ă  l’égard du sort de ces malheureux vaincus. Au contraire, ils sont le faire-valoir de la victoire triomphante de l’armĂ©e du roi Eannatum, placĂ© sous la protection divine d’une dĂ©esse. Cette vision change au fil des siĂšcles. À la diffĂ©rence des temps antiques et mĂ©diĂ©vaux, les artistes et les philosophes de l’époque moderne ... Lire
Revoirla vidĂ©o Vladimir Poutine, le discours qui a dĂ©clenchĂ© la guerre sur , moment fort de l'Ă©mission du 24-02-2022 sur au contenu principal passer Ă  la recherche chaĂźnes 17 dĂ©cembre 2012 1 17 /12 /dĂ©cembre /2012 1948 Pages 509 - 510 - 511 et 512 Salagnon toujours en descendant retenait sa respiration, puis en bas respirait avec un haut-le-coeur et s'habituait. Les mauvaises odeurs ne durent jamais, juste quelques inspirations, on ne sent pas ce qui dure. Des bruits confus passaient les portes fermĂ©es, rĂ©sonnaient sous les voĂ»tes, s'emmĂȘlaient en un vacarme de hall de gare comprimĂ© dans le volume d'une cave. On avait conservĂ© du vin ici, ils avaient vidĂ© ce qui restait, installĂ© l'Ă©lectricitĂ©, pendu des ampoules nues aux voĂ»tes, avaient descendu avec peine des tables mĂ©talliques et des baignoires par l'Ă©troit escalier. Les parachutistes qui restaient lĂ  avaient l'uniforme sale, la vareuse ouverte jusqu'au ventre, le pantalon et les manches trempĂ©s. Ils passaient dans le couloir en refermant toujours soigneusement la porte, ils avaient les traits tirĂ©s et les yeux comme sortis de la tĂȘte, avec des pupilles ouvertes qui faisaient peur comme une bouche de puits. Trambassac ne voulait pas les voir comme ça. Il exigeait que ses hommes soient propres, rasĂ©s, plein d'allant ; un paquet de lessive par tenue, conseillait-il, et devant lui on parlait clairement, on se dĂ©plaçait avec Ă©conomie, on savait Ă  chaque instant ce que l'on devait faire. A la presse il montrait ses hommes impeccables, souples et dangereux, dont l'oeil voyait tout, radiographiait Alger, dĂ©busquait l'ennemi derriĂšre les visages, le traquait Ă  travers les labyrinthes du corps. Mais certains restaient pendant des jours Ă  errer dans les carceri qui s'enfonçaient sous la villa mauresque, et ils faisaient peur, mĂȘme aux officiers parachutistes qui restaient Ă  la surface, qui faisaient tourner la noria de Jeep, apprĂ©hendant les suspects, remplissant le grand tableau synoptique. Ceux-lĂ , on ne les montrait pas Ă  Trambassac ; et il ne demandait pas Ă  les voir. Certains que l'on amenait ici menottĂ©s, traĂźnĂ©s et poussĂ©s par des parachutistes armĂ©s, se liquĂ©fiaient rien qu'Ă  sentir l'odeur humide de la cave, rien qu'Ă  se reflĂ©ter dans le regard des lĂ©mures qu'ils croisaient dans le couloir, couverts d'une sueur grasse, l'uniforme ouvert, trempĂ©s sur le devant. D'autres relevaient la tĂȘte, et on refermait soigneusement la porte derriĂšre eux. Ils se retrouvaient Ă  quelques-uns dans une petite cave, sous l'ampoule nue, un officier Ă  carnet qui posait des questions, trĂšs peu de questions, et deux ou trois autres, sales et peu bavards, aux allures de mĂ©caniciens auto fatiguĂ©s. Le brouhaha du sous-sol entrecoupĂ© de cris ruisselait le long des murs, au milieu de la petite cave Ă©taient des outils, une bassine, du matĂ©riel de transmission, une baignoire pleine dont la prĂ©sence pouvait surprendre. L'eau qui remplissait la baignoire n'Ă©tait plus de l'eau, c'Ă©tait un liquide mĂȘlĂ©, qui luisait salement sous l'ampoule nue pendue Ă  la voĂ»te. Cela commençait. On posait des questions. Cela se passait en français. Ceux que l'on remontait, parfois on devait les porter. Ceux-lĂ  on ne les rendait pas. Quand Salagnon remontait avec le carnet oĂč l'on notait des noms, il se disait trĂšs confusĂ©ment que s'ils allaient assez vite pour prendre ceux qui fabriquaient des bombes, prendre ceux qui les posaient, une bombe peut-ĂȘtre n'exploserait pas dans un bus. Ils se disaient tous Ă  peu prĂšs la mĂȘme chose, sauf les lĂ©mures du sous-sol dont plus personne ne savait ce qu'ils pensaient quand ils rĂ©pĂ©taient inlassablement les mĂȘmes questions Ă  des noyĂ©s qui ne rĂ©pondaient pas car ils crachaient de l'eau, Ă  des Ă©lectrocutĂ©s dont les mĂąchoires tĂ©tanisĂ©es ne laissaient plus passer aucun son. Trambassac s'expliquait Ă  la presse avec beaucoup de clartĂ©. "Nous devons agir, vite, et sans Ă©tats d'Ăąme. Quand on vous amĂšne quelqu'un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d'un moment Ă  l'autre et qu'il ne veut pas parler, quand il ne veut pas dire oĂč il les a mises, et quand elles vont exploser, il faut employer des moyens exceptionnels pour l'y contraindre. Si nous prenons le terroriste dont nous savons qu'il a cachĂ© une bombe et que nous l'interrogeons vite, nous Ă©viterons de nouvelles victimes. Nous devons obtenir trĂšs vite ces renseignements. Par tous les moyens. C'est celui qui s'y refuse qui est le criminel, car il a sur les mains le sang de dizaines de victimes dont la mort aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e." Vu comme ça, c'est impeccable. Le raisonnement est sans faille, on peut le rĂ©pĂ©ter. Les raisonnements sont toujours sans failles car ils sont construits ainsi, sauf par des maladroits. La raison a raison, car c'est son principe. En effet, quand on attrape un terroriste dont on sait qu'il a posĂ© des bombes, il convient de le presser de questions. Presser, compresser, oppresser, pressurer, peu importe. Il faut que ça aille vite. Vu comme ça, c'est imparable. Sauf qu'ils ne prirent jamais personne dont ils savaient qu'il avait posĂ© vingt bombes. Ils arrĂȘtĂšrent vingt-quatre mille personnes et d'aucun ils ne savaient ce qu'il venait de faire. Ils les emportaient dans la villa mauresque et ils le leur demandaient. Ce que ces personnes avaient fait, c'est l'interrogatoire qui l'Ă©tablissait. Trambassac prĂ©tendait Ă  qui voulait l'entendre qu'ils arrĂȘtaient des coupables et les interrogeaient non pas pour Ă©tablir leur culpabilitĂ© mais pour limiter leurs mĂ©faits. Or ils n'arrĂȘtaient pas des coupables ils les construisaient, par l'arrestation et l'interrogatoire. Certains l'Ă©taient auparavant, par hasard, d'autres non. Beaucoup disparaissaient, coupables ou pas. Ils lancĂšrent des filets et attrapĂšrent tous les poissons. Point n'Ă©tait besoin de connaĂźtre le coupable pour agir. Il suffisait d'un nom, et ils s'occupaient de tout. Ce jour-lĂ  Trambassac eut du gĂ©nie. Ce qu'il dit Ă  la presse qui lui posait des questions, la raison qu'il donna de ce qui se passait dans la villa mauresque, on le rĂ©pĂ©tera durant un demi-siĂšcle plus ou moins sous la mĂȘme forme, c'est la marque des grandes crĂ©ations littĂ©raires que de marquer les esprits, d'ĂȘtre rĂ©guliĂšrement citĂ©es, lĂ©gĂšrement dĂ©formĂ©es sans que l'on ne sache plus qui pour la premiĂšre fois les Ă©crivit - en l'occurrence c'est Josselin de Trambassac. Published by alexlechti - dans Alexis JENNI Lart de la guerre pour les femmes - StratĂ©gie pour gagner sans conflit - - Catherine Huang,Arthur Rosenberg - Le cĂ©lĂšbre traitĂ© militaire millĂ©naire donne des solutions aux femmes pour leur empowerment ! L'art de la guerre a influencĂ© des gĂ©nĂ©rations d'hommes, qu'ils se trouvent sur les champs de bataille, au bureau ou dans la vie quotidienne. Ecrit au IVe siĂšcle avant J-C, Ă  l'Ă©poque des "Royaumes combattants", dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la... Lire la suite 6,80 € Neuf Poche En stock 3,00 € En stock 3,00 € En stock 6,80 € En stock 7,50 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 3,99 € Actuellement indisponible 8,00 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 0,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 1,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 5,49 € TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 2,99 € Grand format En stock 24,90 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 12,90 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 12,50 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines 13,00 € Actuellement indisponible 9,35 € Actuellement indisponible 12,90 € Livre audio Actuellement indisponible 9,90 € À paraĂźtre Sous rĂ©serve de l'Ă©diteur 15,00 € En stock en ligne LivrĂ© chez vous Ă  partir du 30 aoĂ»t Ecrit au IVe siĂšcle avant J-C, Ă  l'Ă©poque des "Royaumes combattants", dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la guerre n'est pas seulement un traitĂ© de stratĂ©gie. Si nous le lisons encore avec fascination, c'est parce qu'il reprĂ©sente une leçon de sagesse, un art de vivre, et constitue un vĂ©ritable systĂšme philosophique. Cette traduction est l'Ă©dition de rĂ©fĂ©rence de Jean LĂ©vi. Elle restitue toute la force littĂ©raire et la concision de ce grand texte classique, et le replace dans son contexte historique. Elle s'adresse Ă  tous les lecteurs, curieux et savants. Date de parution 30/09/2015 Editeur ISBN 978-2-8185-0496-3 EAN 9782818504963 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 328 pages Poids Kg Dimensions 11,0 cm × 17,8 cm × 2,0 cm

Lart de La Guerre - Les batailles les plus cĂ©lĂšbres, de Gettysburg Ă  Kyiv en Ukraine. Le texte ci-dessous est l’extrait du livre L’art De La Guerre (ISBN: 9781783108763) Ă©crit par Victoria Charles et Sun Tzu, publiĂ© par Parkstone International.

Programmes scolaires français Histoire, Arts - 3e, 1re ‱ Équivalence canadienne Secondaire, 2e cycleIntroductionLa PremiĂšre Guerre mondiale modifie profondĂ©ment le regard que portent les artistes sur la guerre, ces derniers dĂ©laissant petit Ă  petit une forme d’exaltation pour une dĂ©nonciation de la violence et de la barbarie. Longtemps, en effet, l’art a cĂ©lĂ©brĂ© le courage, le patriotisme et le sacrifice de soi, au travers de hĂ©ros illustres – comme ceux de l’Iliade – et la guerre a inspirĂ© les artistes de tout temps, Ă  travers toutes les pĂ©riodes. Cette inspiration est aussi due au fait que les Ɠuvres qui traitent de la guerre Ă©taient souvent des commandes, afin de valoriser un gouvernement ou un homme. Par ailleurs, avant que n’apparaisse la conscription, en 1914 – et Ă  de rares exceptions –, les artistes contemporains des guerres qu’ils reprĂ©sentaient n’y participaient pas eux-mĂȘmes. Pour cette guerre-ci, les artistes – Ă©crivains, peintres, sculpteurs, musiciens – sont massivement mobilisĂ©s, voire s’engagent volontairement, portĂ©s par l’élan patriotique. Aussi peuvent-ils raconter, peindre, dessiner ce qu’ils vivent et ce qu’ils voient, laissant Ă  la postĂ©ritĂ©, Ă  travers des Ɠuvres aux formes souvent nouvelles, d’authentiques tĂ©moignages. Ce dossier propose quelques exemples d’Ɠuvres que la guerre a inspirĂ©es Ă  des artistes qui ont participĂ© au combat, et d’autres dont les auteurs ont saisi ce thĂšme bien des annĂ©es plus tard. Chacun, Ă  sa maniĂšre, tente de reprĂ©senter l’indicible brutalitĂ© des combats, la douleur des femmes et des enfants livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, la peur face Ă  la mort mais aussi, parfois, une certaine fascination face Ă  cette guerre moderne et et rĂ©cits autobiographiquesParmi les nombreux Ă©crivains engagĂ©s dans la guerre, on peut citer les Français Guillaume Apollinaire, Alain-Fournier, Blaise Cendrars, Joseph Kessel, Henri Barbusse, Louis-Ferdinand CĂ©line, Jean Giraudoux, Raymond DorgelĂšs, Charles PĂ©guy, Jean Giono, Roger Vercel, Louis Aragon, Romain Rolland, l’AmĂ©ricain Ernest Hemingway, qui fut ambulancier en Italie, les Allemands Ernst JĂŒnger et Erich Maria Remarque, les Anglais Harry Fellows et J. R. R. Tolkien, qui ont participĂ© Ă  la bataille de la Somme, le Belge Émile Verhaeren ou encore l’Autrichien Stephen Zweig qui, jugĂ© inapte au combat, fut enrĂŽlĂ© dans les services de propagande. Beaucoup furent blessĂ©s ; Cendrars fut amputĂ© d’un bras. D’autres y perdirent la vie comme Alain-Fournier, Charles PĂ©guy ou encore Apollinaire, dĂ©cĂ©dĂ© en 1918 de la grippe espagnole aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© en 1915 au front. Pour ces hommes, il est nĂ©cessaire de tĂ©moigner de l’horreur de la guerre. Ceux qui se sont engagĂ©s par exaltation patriotique expriment leur dĂ©sillusion face Ă  l’absurditĂ© et Ă  la cruautĂ© des combats. Ceux qui cherchent Ă  publier leur tĂ©moignage durant la guerre, pour leur part, sont confrontĂ©s Ă  une censure qui ne souhaite pas voir se rĂ©pandre un esprit pacifiste et antimilitariste. Certains auteurs CĂ©line, Remarque, Giono, Hemingway attendront plusieurs annĂ©es aprĂšs la guerre, et la menace d’un nouveau conflit, pour publier des romans largement inspirĂ©s de leur expĂ©rience. Les Ă©crits postĂ©rieurs Ă  la guerre rencontrent pourtant moins de succĂšs. Les Croix de bois de Raymond DorgelĂšs, par exemple, manque le prix Goncourt de peu, au profit de Proust À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Le public est en effet Ă  ce moment lassĂ© des rĂ©cits du conflit ; par ailleurs, les mouvements dadaĂŻste et surrĂ©aliste contribuent Ă©galement Ă  dĂ©valoriser ces tĂ©moignages pendant l’ cĂŽtĂ©s des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi tĂ©moignĂ© par Ă©crit de leur expĂ©rience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe PĂ©tain ou Erich von Falkenhayn. Aux cĂŽtĂ©s des hommes de lettres, de nombreux autres combattants ont aussi tĂ©moignĂ© par Ă©crit de leur expĂ©rience, du simple soldat aux plus hauts chefs de guerre tels que Philippe PĂ©tain ou Erich von Falkenhayn. Henri Barbusse, Le Feu, Journal d’une escouade, 1916EngagĂ© volontaire en 1914, Ă  41 ans, Henri Barbusse raconte son expĂ©rience personnelle du front et des tranchĂ©es de dĂ©cembre 1914 Ă  1916. Ce rĂ©cit est paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L’ƒuvre Ă  partir du 3 aoĂ»t 1916, puis intĂ©gralement Ă  la fin de novembre 1916, aux Ă©ditions Flammarion. Il reçoit le prix Goncourt la mĂȘme annĂ©e. Un passage de ce rĂ©cit inspirera en 1934 au peintre allemand Otto Dix le tableau Flandres, sa derniĂšre toile consacrĂ©e Ă  la grande guerre. Roland DorgelĂšs, Les Croix de bois, 1919DorgelĂšs s’inspire de sa propre expĂ©rience de la guerre mais il publie son roman sous un pseudonyme. À travers une succession de tableaux sans vĂ©ritables liens entre eux, il dĂ©peint le quotidien des soldats, au front comme Ă  l’arriĂšre. Le titre fait rĂ©fĂ©rence aux croix de bois plantĂ©es le long des chemins pour les soldats morts au front. Si le roman manque le Goncourt de peu l’annĂ©e de sa publication 1919, il obtient nĂ©anmoins le prix Femina et rencontre un succĂšs considĂ©rable. Maurice Genevoix, Ceux de 14, 1949 rĂ©cits de guerre publiĂ©s de 1916 Ă  1921 rĂ©unisLe lieutenant Maurice Genevoix a 24 ans quand il est mobilisĂ© pour partir au front. Au long de cinq livres rĂ©unis dans le recueil Ceux de 14, il raconte les huit mois qu’il a passĂ©s au front, Ă  Verdun notamment face Ă  l’horreur des conditions de vie dans les combats – boue, froid et mort –, le lecteur assiste Ă  l’amenuisement de l’enthousiasme patriotique du soldat et Ă  la montĂ©e du dĂ©couragement. BlessĂ© en 1915, Maurice Genevoix sera rĂ©formĂ©. Ernst JĂŒnger, Orages d’aciers, 1920L’auteur a rĂ©digĂ© ce rĂ©cit autobiographique Ă  partir de ses carnets de guerre et de photographies. Il y raconte son quotidien de soldat pendant quatre ans dans un rĂ©cit lucide et parfois Ă©trangement dĂ©tachĂ© des horreurs de la guerre. JĂŒnger aura du mal Ă  publier ce premier roman dans une sociĂ©tĂ© d’aprĂšs-guerre lassĂ©e de ce genre de rĂ©cit, trĂšs rĂ©pandu pendant la pĂ©riode du conflit. Joseph Kessel, L’Équipage, 1923Brancardier durant quelques mois en 1914, Joseph Kessel rejoint l’aviation Ă  la fin de l’annĂ©e 1916. Il s’inspire de cette expĂ©rience pour rĂ©diger ce rĂ©cit qui raconte les aventures d’Herbillon, un jeune homme qui quitte sa famille et celle qu’il aime pour s’engager dans l’aviation. Kessel offre dans ce rĂ©cit une vision assez idĂ©alisĂ©e de la guerre, qui n’apparaĂźt qu’en arriĂšre-plan, mettant surtout en avant le courage et la fraternitĂ© des hommes face Ă  la mort. Ernest Hemingway, L’Adieu aux armes, 1929D’inspiration autobiographique, ce roman est Ă©crit Ă  la premiĂšre personne. L’histoire se dĂ©roule en Italie pendant la Grande Guerre. Elle raconte l’histoire d’amour tragique entre Frederic Henry, un ambulancier amĂ©ricain engagĂ© dans la Croix-Rouge italienne comme le fut Hemingway, et Catherine Barkley, une infirmiĂšre anglaise. Erich Maria Remarque, À l’ouest rien de nouveau, 1929Erich Maria Remarque s’inspire de son expĂ©rience personnelle de la guerre pour Ă©crire ce roman pacifiste qui connut un succĂšs mondial. Le hĂ©ros, Paul BĂ€umer, est un jeune soldat allemand de 19 ans. InfluencĂ© par la propagande patriotique, il s’engage volontairement et dĂ©couvre sur le front ouest l’horreur de la guerre. Ce roman, considĂ©rĂ© comme relevant de l’ art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » par les nazis, subira les autodafĂ©s allemands en 1933. Robert Musil, L’Homme sans qualitĂ©s, 1930-1932Robert Musil participe Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale, notamment sur le front italien. DĂ©mobilisĂ© en 1916 pour une neurasthĂ©nie dĂ©pressive, il fait la connaissance de Franz Kafka lors d’un sĂ©jour dans un hĂŽpital de Prague. Il finit ensuite la guerre dans le service de presse de l’armĂ©e. C’est Ă  partir de notes prises entre 1915 et 1917 dans des carnets qu’il Ă©crit le roman L’Homme sans qualitĂ©s, considĂ©rĂ© comme son chef-d’Ɠuvre par la critique. Louis-Ferdinand CĂ©line, Voyage au bout de la nuit, 1932Ce rĂ©cit Ă  la premiĂšre personne, largement inspirĂ© de la vie de l’auteur, est menĂ© par Ferdinand Bardamu. Dans les premiers chapitres, le personnage raconte l’enfer de la PremiĂšre Guerre mondiale et la violence absurde des tranchĂ©es. Ce premier roman de CĂ©line manque de deux voix le prix Goncourt mais obtient le prix Renaudot. Il est remarquable pour son style caractĂ©risĂ© par l’utilisation de points de suspension, d’onomatopĂ©es, de langage oral » et argotique. L’auteur, blessĂ© Ă  la guerre et traumatisĂ© par cette expĂ©rience, dĂ©nonce toute forme d’hĂ©roĂŻsme pour lui, la seule option raisonnable face Ă  la folie guerriĂšre est la lĂąchetĂ©. Roger Vercel, Capitaine Conan, 1934Dans ce roman partiellement autobiographique, Roger Vercel s’inspire de sa participation Ă  la Grande Guerre, notamment sur le front d’Orient au cours de l’annĂ©e qui suit l’Armistice. En 1918, les hommes du Capitaine Conan ne sont pas dĂ©mobilisĂ©s ils sont envoyĂ©s en mission de soutien en Roumanie. Mais ces soldats, qui sont plongĂ©s dans l’inaction, ont du mal Ă  respecter les lois de la vie civile. Norbert, narrateur et ami de Conan, est chargĂ© d’enquĂȘter sur des mĂ©faits de ce type en vue de traduire les soldats incriminĂ©s devant le conseil de guerre. Mais Conan est accusĂ© de meurtre Norbert abandonne son nouveau poste en refusant d’accuser son camarade. Le roman a reçu le prix Goncourt. Jean Giono, Recherche de la puretĂ© », 1939Ce texte autobiographique est publiĂ© en prĂ©face des Carnets Moleskine de Lucien Jacques Gallimard, 1939. Il s’agit d’un pamphlet qui tĂ©moigne des positions pacifistes de Giono dans les annĂ©es 1930. L’auteur, qui a Ă©tĂ© traumatisĂ© par son expĂ©rience de la PremiĂšre Guerre mondiale, est condamnĂ© Ă  deux mois de prison pour appel Ă  la dĂ©sertion. Ce texte a Ă©tĂ© rééditĂ© en 2013 dans le recueil Écrits pacifistes. D’autres textes de Giono dĂ©noncent l’horreur de la guerre, tel le roman Le Grand Troupeau, publiĂ© en 1931, ou Refus d’obĂ©issance » 1934, un texte que l’on retrouve aussi dans le recueil Écrits pacifistes. Blaise Cendrars, La Main coupĂ©e, 1946En aoĂ»t 1914, le poĂšte Blaise Cendrars s’engage comme volontaire dans l’armĂ©e française. Il combat sur le front de la Somme puis participe Ă  la grande offensive de Champagne. GriĂšvement blessĂ© lors d’un assaut le 28 septembre 1915, il est amputĂ© de son bras droit
 d’écrivain. Dans La Main coupĂ©e, Cendrars raconte l’annĂ©e qu’il a passĂ©e au front en condamnant les idĂ©ologies qui ont dĂ©chaĂźnĂ© et exploitĂ© la violence. On retrouve aussi le rĂ©cit de son amputation dans la nouvelle autobiographique J’ai saignĂ©, Ă©crite en 1938 Paris, Hatier, coll. Classiques et Cie. CollĂšge », 2012. En 1919, Cendrars assistera aussi le rĂ©alisateur Abel Gance lors du tournage du film pacifiste J’ de lettresJean-Pierre GuĂ©no, Paroles de poilus. Lettres et carnets du front, 1914-1918, 1993 Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prĂ©nommaient Gaston, Louis, RenĂ©. Ils Ă©taient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers
 Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants et revĂȘtir l’uniforme mal coupĂ©, chausser les godillots cloutĂ©s
 Sur huit millions de mobilisĂ©s entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures
 Huit mille personnes ont rĂ©pondu Ă  l’appel de Radio France visant Ă  collecter les lettres, jusqu’ici Ă©parpillĂ©es, de ces Poilus. Cet ouvrage en prĂ©sente une centaine. »PoĂ©sieJohn McCrae, In Flanders Fields », mai 1915On reconnaĂźt le coquelicot comme le symbole du souvenir Ă  la mĂ©moire des soldats du Canada, des pays du Commonwealth britannique et des États-Unis qui sont morts Ă  la guerre. Cette fleur doit son importance au poĂšme "Au champ d’honneur” composĂ© par le major John McCrae nommĂ© plus tard lieutenant-colonel, un chirurgien dans l’artillerie canadienne, au cours de la deuxiĂšme bataille d’Ypres, en Belgique, en mai 1915. Les rĂ©fĂ©rences au coquelicot aux premiĂšre et derniĂšre strophes du poĂšme de la guerre le plus lu et le plus souvent citĂ© ont contribuĂ© Ă  donner Ă  la fleur le statut d’emblĂšme du souvenir et de symbole d’une croissance nouvelle parmi la dĂ©vastation laissĂ©e par la guerre. Au champ d’honneurAu champ d’honneur, les coquelicotsSont parsemĂ©s de lot en lotAuprĂšs des croix ; et dans l’espaceLes alouettes devenues lassesMĂȘlent leurs chants au sifflementDes sommes mortsNous qui songions la veille encor’À nos parents, Ă  nos amis,C’est nous qui reposons iciAu champ d’ vous jeunes dĂ©sabusĂ©sÀ vous de porter l’oriflammeEt de garder au fond de l’ñmeLe goĂ»t de vivre en le dĂ©fi, sinonLes coquelicots se fanerontAu champ d’honneur. Adaptation française du poĂšme In Flanders Fields » de John McCrae par le Major Jean Pariseau Wilfred Owen, Dulce et decorum est », 1917Dans ce poĂšme Ă©crit en octobre 1917 et publiĂ© Ă  titre posthume en 1920, ce jeune Britannique dĂ©nonce l’exaltation guerriĂšre d’un cĂ©lĂšbre vers du poĂšte latin Horace Il est doux et honorable de mourir pour la patrie. » Il meurt Ă  25 ans, le 4 novembre 1918, sept jours avant l’Armistice. Dulce et decorum estPliĂ©s en deux, tels de vieux mendiants sous leur sac,Harpies cagneuses et crachotantes, Ă  coups de juronsNous pataugions dans la gadoue, hors des obsĂ©dants Ă©clairs,Et pesamment clopinions vers notre lointain marche en dormant. Beaucoup ont perdu leurs bottesEt s’en vont, boiteux chaussĂ©s de sang, estropiĂ©s, aveugles ;Ivres de fatigue, sourds mĂȘme aux hululements estompĂ©sDes Cinq-Neuf distancĂ©s qui s’abattent vers l’ gaz ! Le gaz ! Vite, les gars ! EffarĂ©s et Ă  tĂątonsCoiffant juste Ă  temps les casques malaisĂ©s ;Mais quelqu’un hurle encore et trĂ©bucheEt s’effondre, se dĂ©battant, comme enlisĂ© dans le feu ou la chaux
Vaguement, par les vitres embuĂ©es, l’épaisse lumiĂšre verte,Comme sous un ocĂ©an de vert, je le vis se tous mes rĂȘves, sous mes yeux impuissants,Il plonge vers moi, se vide Ă  flots, s’étouffe, il se des rĂȘves suffocants vos pas Ă  vous aussiSuivent le fourgon oĂč nous l’avons jetĂ©,Que votre regard croise ces yeux blancs convulsĂ©s,Cette face qui pend, comme d’un dĂ©mon Ă©cƓurĂ© de pĂ©chĂ© ;Que votre oreille Ă  chaque cahot capte ces gargouillisDe sang jaillissant des poumons rongĂ©s d’écume,Ce cancer obscĂšne, ce rebut d’amertume tel, immonde,L’ulcĂšre Ă  jamais corrompant la langue innocente,Ami, avec ce bel entrain plus ne direzAux enfants brĂ»lant de gloire dĂ©sespĂ©rĂ©e,Ce Mensonge de toujours Dulce et decorum estPro patria de Wilfred Owen, Dulce et dĂ©corum est », 1917, in Et chaque lent crĂ©puscule de Wilfred Owen, traduction de Xavier Hanotte, Bordeaux, Castor Astral, 2012. Guillaume Apollinaire, Calligrammes, PoĂšmes de la paix et de la guerre, 1918 ; PoĂšmes Ă  Lou, 1947En novembre 1914, Apollinaire s’engage volontairement dans l’armĂ©e française. BlessĂ© Ă  la tĂȘte en 1915, il meurt en 1918 de la grippe espagnole aprĂšs avoir publiĂ© ses Calligrammes qu’il dĂ©die Ă  un camarade mort au champ d’honneur en 1917. Parmi ces jeux d’écriture », on peut retenir La colombe poignardĂ©e et le jet d’eau ».En 1914, Apollinaire fait aussi la rencontre de Lou, avec qui il passe une semaine Ă  NĂźmes. Apollinaire lui Ă©crit tous les jours, entre 1914 et 1916, des lettres et des poĂšmes PoĂšmes Ă  Lou qui seront publiĂ©s aprĂšs sa mort, en Apollinaire, La Colombe poignardĂ©e et le jet d’eau, 1918, calligrammeParis, BibliothĂšque LittĂ©raire Jacques GumilĂ«v, L’ouvrier », 1918Homme de lettres et historien russe mariĂ© puis divorcĂ© de la poĂ©tesse Anna Akhmatova, NicolaĂŻ GumilĂ«v est le chef de file de la Guilde des poĂštes. EngagĂ© dans le corps expĂ©ditionnaire russe en France, en 1914, il s’oppose ouvertement au rĂ©gime bolchevique et sera exĂ©cutĂ© en 1921. L’ouvrierIl est devant son fourneau qui un homme vieillissant, regard calme a l’air humbleParce qu’il cligne ses yeux ses camarades sont lui ne dort pas est occupĂ© Ă  fondre la balleQui me sĂ©parera de la a fini ; ses yeux sont peut rentrer. La lune lui, dans le grand lit,L’attend sa femme, somnolente et balle qu’il a coulĂ©e siffleraPar-dessus l’écume de la Divina grise,La balle qu’il a coulĂ©e trouveraMa poitrine qu’elle tomberai, touchĂ© Ă  mort,Je reverrai dĂ©filer mon passĂ©,Mon sang coulera Ă  flotsSur l’herbe sĂšche, poussiĂ©reuse, alors paiera le prixDe ma vie brĂšve et blouse grisĂątre, vieillissant,Un petit homme a fait de NicolaĂŻ GumilĂ«v, L’ouvrier », 1918, in PoĂšmes, traduction de Serge Fauchereau, Neuilly-lĂšs-Dijon, Éditions du Murmure, Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935L’auteur, qui a Ă©tĂ© blessĂ© durant la PremiĂšre Guerre mondiale, est un ardent pacifiste. Il Ă©crit cette piĂšce Ă  l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Ă©tablissant un parallĂšle entre la situation en Europe, oĂč tout le monde voit venir la guerre sans rien faire, et celle de l’AntiquitĂ© face Ă  une guerre de Troie annoncĂ©e par Cassandre que personne ne veut croire. La piĂšce est créée par Louis Jouvet et sa troupe le 22 novembre 1935 au théùtre de l’ contemporainsDepuis une trentaine d’annĂ©es, la littĂ©rature contemporaine s’est emparĂ©e du thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale, comme pour remplacer les voix des derniers poilus disparus. Le prix Goncourt 2013 attribuĂ© au roman de Pierre LemaĂźtre, Au revoir, lĂ -haut – qui dĂ©bute dans une tranchĂ©e –, tĂ©moigne de cette tendance. Les rĂ©cits Ă  la premiĂšre personne sont privilĂ©giĂ©s mais ces fictions, trĂšs documentĂ©es, donnent la parole Ă  des tĂ©moins que l’on avait moins entendus dans les Ă©crits des Ă©crivains mobilisĂ©s, comme les femmes et les enfants. Roch Carrier, La Guerre, Yes Sir!, 1968Roch Carrier est surtout connu pour son premier roman, La Guerre, Yes Sir!, paru en 1968, qui a Ă©tĂ© traduit en anglais et adaptĂ© au théùtre et au cinĂ©ma. L’histoire, trĂšs allĂ©gorique, prend place autour de la veillĂ©e et de la cĂ©rĂ©monie mortuaires d’un hĂ©ros de guerre. Sise dans le QuĂ©bec profond durant la PremiĂšre Guerre mondiale, elle traite des thĂšmes de la conscription et des relations tendues entre les communautĂ©s francophone et anglophone Ă  cette Ă©poque. Jean Rouaud, Les Champs d’honneur, 1990L’auteur retrace son histoire familiale au travers de courtes biographies. Il Ă©voque notamment la disparition de deux frĂšres de la famille, Émile et Joseph ses grands-oncles, victimes de la Grande Guerre en 1916. Plus que l’horreur des tranchĂ©es, les Champs d’honneur dĂ©peint le vide et la souffrance créés par la Grande Guerre. Ce roman a obtenu le prix Goncourt. Joseph Boyden, Le Chemin des Ăąmes, 2006Ce premier roman de Boyden s’inspire de l’histoire rĂ©elle d’un AmĂ©rindien et rend hommage aux autochtones canadiens engagĂ©s dans la Grande Guerre. Deux Cris, Xavier et Elijah, se sont enrĂŽlĂ©s. Xavier, de retour au pays, voyage durant trois jours en canot pour retourner chez lui. Il revit alors les moments difficiles et traumatisants de son expĂ©rience combattante. SĂ©bastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles, 1991Cinq soldats qui veulent Ă©chapper Ă  l’enfer des tranchĂ©es se mutilent volontairement en espĂ©rant obtenir une permission. Pris sur le fait, ils sont condamnĂ©s Ă  mort pour l’exemple. Mais Mathilde, la petite amie de Manech, l’un d’entre eux, ne veut en aucun cas croire en la mort de son fiancĂ© et enquĂȘte afin de pouvoir le retrouver. Ce roman policier historique a reçu le prix InteralliĂ© et a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Jean-Pierre Jeunet en 2004. Marc Dugain, La Chambre des officiers, 1998Ce bref roman Ă©voque les gueules cassĂ©es », les soldats dĂ©figurĂ©s durant la PremiĂšre Guerre mondiale comme le jeune lieutenant Adrien qui, entre les mains des chirurgiens et les soins de son infirmiĂšre, commence Ă  s’accepter et amorce son retour Ă  la vie sociale. Le roman est un succĂšs de librairie couronnĂ© par une vingtaine de prix littĂ©raires. Il a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Marc Dupeyron en 2000. Laurent GaudĂ©, Cris, 2001Pour son premier roman, Laurent GaudĂ© imagine un rĂ©cit polyphonique on dĂ©couvre la guerre, au front et Ă  l’arriĂšre, Ă  travers diffĂ©rentes voix, diffĂ©rents cris ceux de Jules, de Marius, de Boris, de Ripoll, de RĂ©nier, de Barboni ou de M’Bossolo. Chacun agit et rĂ©agit Ă  sa maniĂšre face Ă  l’horreur et Ă  la folie des combats. Alice Ferney, Dans la guerre, 2003L’auteur suit l’itinĂ©raire de Jules, un paysan landais, depuis son ordre de mobilisation en aoĂ»t 1914, jusqu’à l’Armistice. Alice Ferney relate le quotidien des tranchĂ©es et celui des femmes restĂ©es Ă  l’arriĂšre, Ă  la terre, dans l’attente. Claude Michelet, En attendant minuit, 2003L’auteur Ă©voque alternativement deux heures de la vie de deux personnages vivant la guerre Ă  la fin de l’annĂ©e 1916 Jean, qui attend la relĂšve dans sa tranchĂ©e, et sa femme Marthe, qui se retrouve seule avec son angoisse dans sa ferme de Brive. BĂ©nĂ©dicte des Mazery, La Vie tranchĂ©e, 2008Louis Saint-Gervais, un soldat rĂ©formĂ© pour blessure, est affectĂ© au service du contrĂŽle postal le jeune homme doit censurer les lettres de ses camarades du front. Dans son roman, l’auteur cite des lettres de poilus authentiques. L’ouvrage existe dans une Ă©dition simplifiĂ©e notes, questionnaires et dossier d'accompagnement par Isabelle de Lisle, Paris, Hachette Éducation, coll. Classiques Hachette. BibliocollĂšge », n° 75, 2009. Pierre LemaĂźtre, Au revoir lĂ -haut, 2013Le rĂ©cit dĂ©bute dans l’enfer des tranchĂ©es. Deux rescapĂ©s – l’un traumatisĂ©, l’autre dĂ©figurĂ© – tentent de poursuivre leur vie aprĂšs la fin de la guerre. Ils dĂ©cident de prendre leur revanche en rĂ©alisant une escroquerie aux monuments aux morts aussi spectaculaire qu’amorale. Ce roman a reçu le prix de jeunesseDepuis une dizaine d’annĂ©es, de nombreux titres de littĂ©rature jeunesse, notamment des romans historiques, sont consacrĂ©s Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale, permettant une nouvelle approche pĂ©dagogique de cette pĂ©riode historique. Michael Morpurgo, Cheval de guerre, 1982Le rĂ©cit est menĂ© par Joey, un jeune cheval de ferme qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© vendu Ă  des soldats britanniques, devient un cheval de guerre il combat au front, dĂ©place les canons, tire les brancards pour ramener les blessĂ©s. Un jour, il est capturĂ© par les Allemands. Ce rĂ©cit a Ă©tĂ© adaptĂ© au cinĂ©ma par Steven Spielberg en 2012. Paule du Bouchet, Le Journal d’AdĂšle, 1995AdĂšle, une jeune paysanne de Bourgogne, a bientĂŽt 14 ans. Elle commence son journal intime en juillet 1914 et le tiendra durant les quatre annĂ©es de guerre. Elle y raconte le dĂ©part de ses frĂšres, puis de son pĂšre, la solitude des femmes et des enfants face aux travaux des champs, la mort des proches, sa correspondance avec Lucien dont elle est la marraine de guerre. Catherine Cuenca, La Marraine de guerre, 2001Étienne est mobilisĂ© depuis deux ans. Son unique rĂ©confort lui vient de sa correspondance avec Marie-Pierre, sa marraine de guerre. Seuls ses lettres et ses colis lui permettent de supporter la peur de la mort et l’horreur des tranchĂ©es. Au cours d’une permission, il dĂ©cide de rencontrer enfin celle qu’il ne connaĂźt qu’à travers son Ă©criture. Yves Pinguilly, Verdun 1916, Un tirailleur en enfer, 2003En 1915, Tierno, un jeune GuinĂ©en, rejoint Dakar afin de poursuivre ses Ă©tudes. Mais lĂ -bas, il est embarquĂ© de force sur un navire, avec d’autres Africains, Ă  destination de la France. AprĂšs un entraĂźnement, il devient tirailleur sĂ©nĂ©galais » et part se battre Ă  Verdun. Michael Morpurgo, Soldat Peaceful, 2004Dans la nuit du 24 au 25 juin 1916, Thomas Peaceful, trĂšs jeune soldat de l’armĂ©e britannique, ne veut surtout pas s’endormir, il veut se souvenir
 Le roman retrace son enfance dans la campagne anglaise du dĂ©but du XXe siĂšcle, jusqu’à son engagement dans l’armĂ©e britannique et son parcours en ce dĂ©but de la guerre de 1914. Un roman qui dĂ©nonce et rend hommage aux nombreux soldats qui furent injustement fusillĂ©s pour dĂ©sertion ou lĂąchetĂ© – dont certains seulement parce qu’ils s’étaient endormis Ă  leur poste. Sophie Humann, InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Journal de GeneviĂšve Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, Alors que le conflit s’éternise et que, sur le front, les hommes tombent les uns aprĂšs les autres, GeneviĂšve et sa mĂšre intĂšgrent plusieurs associations d’aide aux soldats. Le jour de ses 16 ans, GeneviĂšve commence Ă  travailler Ă  l’hĂŽpital d’Houlgate oĂč elle trouve sa vocation infirmiĂšre. HervĂ© Giraud, Le Jour oĂč l’on a retrouvĂ© le soldat Botillon, 2013Deux Ă©poques nous sont racontĂ©es en alternance la guerre de 14-18, Ă  laquelle participe le soldat Botillon, et le dĂ©but du XXIe siĂšcle, avec le rĂ©cit d’une fĂȘte de famille Ă  l’occasion des 100 ans d’une arriĂšre-grand-mĂšre qui n’est autre que la fille du soldat Botillon, et qui n’a jamais connu son pĂšre disparu lors des combats. Paul Dowswell, 11 Novembre, 2014Au matin du 11 novembre 1918, sur le front ouest, le soldat Will Franklin s’apprĂȘte Ă  partir en mission, Ă  la recherche de soldats allemands cachĂ©s au cƓur d’une forĂȘt. Le jeune homme, terrifiĂ© par la nouvelle Ă©preuve qu’il doit affronter, ignore, comme ses camarades, que d’ici quelques heures la guerre sera finie. Bandes dessinĂ©esÀ l’exception de Benjamin Rabier, il faut attendre la fin du XXe siĂšcle pour que la bande dessinĂ©e, alors en pleine expansion, s’empare du thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale. InspirĂ© par l’histoire de son grand-pĂšre, Jacques Tardi s’est tout particuliĂšrement intĂ©ressĂ© Ă  cette pĂ©riode historique et lui a consacrĂ© plusieurs albums. Benjamin Rabier, Flambeau, Chien de guerre, 1916En 1916, le cĂ©lĂšbre illustrateur Benjamin Rabier imagine le personnage de Flambeau, chien de ferme devenu chien de guerre, dans un album illustrĂ© trĂšs proche de l’univers de la bande dessinĂ©e. Vilain et mal-aimĂ©, Flambeau part Ă  la guerre en amateur » et triomphe toujours de l’ennemi. Une Ɠuvre patriotique qui donne un aperçu de ce que pouvait ĂȘtre la propagande destinĂ©e aux enfants. Jacques Tardi, C’était la guerre des tranchĂ©es, 1993 Jacques Tardi, Jean-Pierre Verney, Putain de guerre, 2008 Kris, MaĂ«l, Notre mĂšre la guerre, 4 tomes, 2009-2014Affiches de propagandeLes affiches de propagande sont incontournables, dans toute l’Europe et aux États-Unis, pour exalter l’élan patriotique elles incitent Ă  s’engager et surtout, Ă  participer financiĂšrement Ă  l’effort de guerre en souscrivant aux emprunts d’État. Elles jouent aussi sur les peurs Ă  travers des caricatures effrayantes de l’ennemi, telle cette affiche allemande qui reprĂ©sente un soldat français aux doigts crochus cherchant Ă  s’emparer de l’ dĂ©but du XXe siĂšcle, vers 1905, et dans la continuitĂ© de l’hĂ©ritage impressionniste, les peintres se rĂ©clament de Gauguin, Van Gogh et CĂ©zanne et rompent avec l’ordre Ă©tabli. Ils peignent au mĂ©pris des rĂšgles de l’AcadĂ©mie et transgressent le principe d’imitation du monde visible fauvisme, cubisme, futurisme, abstraction constituent de vĂ©ritables rĂ©volutions picturales qui, face aux innovations, inventions et dĂ©couvertes du dĂ©but du siĂšcle aviation et cinĂ©ma notamment, inventent une nouvelle façon de reprĂ©senter la rĂ©alitĂ© et, plus, donnent Ă  voir d’autres rĂ©alitĂ©s que celles des apparences. Ces rĂ©volutions sont internationales de Paris Ă  Moscou, de Vienne Ă  Berlin, de Bruxelles Ă  Londres, les artistes Ă©changent, correspondent, et glissent peu Ă  peu vers l’abstraction
 La guerre de 14-18 brise l’élan de ce courant crĂ©atif. Ainsi, plusieurs mouvements d’avant-garde apparus avant 1914, comme le cubisme, disparaissent Ă  la fin de la guerre. Braque, qui n’a pas laissĂ© un croquis de la guerre, est blessĂ© en 1915 ; Derain, qui passe les quatre annĂ©es de la guerre dans l’artillerie, remplace Ă  cette occasion la peinture par la photographie. LĂ©ger Ă©chappe de justesse Ă  Verdun. D’anciens cubistes et fauves sont employĂ©s au camouflage. Certains, comme Delaunay et Picabia, quittent la France pour ne pas combattre. En Italie, la mort de Boccioni et de Sant’Elia vide le futurisme de sa substance. Par ailleurs, pour les pays en guerre, il n’est plus question de salons, d’expositions ou de dĂ©bats artistiques. Cependant, pour certains peintres qui sont mobilisĂ©s, la guerre s’impose comme sujet. Comment ont-ils reprĂ©sentĂ© cette guerre d’un genre nouveau, qui ne ressemble en rien aux batailles de jadis ? Les innovations technologiques de cette premiĂšre guerre industrielle, mais aussi l’effacement des hommes devant les machines et les souffrances conduisent les artistes vers de nouveaux modes d’expression. Les artistes des avant-gardes europĂ©ennes, expressionnistes, cubistes, futuristes, rompent avec la peinture acadĂ©mique des batailles, qui utilise l’allĂ©gorie et le rĂ©alisme. Ils inventent une expression nouvelle qui rend compte de la rĂ©alitĂ© – nouvelle aussi et monstrueuse – Ă  laquelle ils sont confrontĂ©s. Fernand LĂ©ger, qui reprĂ©sentera en 1917 les soldats en hommes-robots, totalement dĂ©shumanisĂ©s, dans son tableau La Partie de cartes, Ă©crit en mai 1915 Ă  un ami C’est tout de mĂȘme une guerre bien curieuse. [
] C’est linĂ©aire et sec comme un problĂšme de gĂ©omĂ©trie. Tant d’obus en tant de temps sur une telle surface, tant d’hommes par mĂštre et Ă  l’heure fixe en ordre. Tout cela se dĂ©clenche mĂ©caniquement. C’est l’abstraction pure, plus pure que la Peinture cubiste "soi-mĂȘme". Je ne te cache pas ma sympathie pour cette maniĂšre-lĂ  [
] » Fernand LĂ©ger, Une correspondance de guerre », Cahiers du musĂ©e national d’Art moderne, Paris, 1990.Fernand LĂ©ger, La Partie de cartes, 1917Huile sur toile H 1,29 m ; L 1,93 m, Otterlo, musĂ©e Britannique Nevinson et le futuriste italien Severini ressentent eux aussi que la guerre moderne doit ĂȘtre peinte de maniĂšre moderne. Il est impossible de reprĂ©senter les explosions des obus, ou le dĂ©chaĂźnement de l’artillerie il ne faut plus imiter, il faut transcrire. Pour exprimer la dĂ©shumanisation et la violence de la guerre, ces peintres vont briser les lignes, dĂ©laisser le dĂ©tail, pour faire Ă©clater les Nevinson, Explosion d’obus Bursting shell, 1915Huile sur toile H 0,76 m ; L 0,56 m, Royaume-Uni, Londres, Tate Severini, The War La Guerre, 1914Huile sur toile, Allemagne, Munich, Pinakothek der Moderne, Sammlung Moderne expressionnistes allemands, pour leur part, vont vers l’expression des angoisses humaines – tel le cri de dĂ©sespoir sidĂ©ral » qui rĂ©sonne dans l’Ɠuvre fameuse d’Edvard Munch, que l’on peut considĂ©rer comme le prĂ©curseur de ce mouvement. La forme expressionniste utilise un trait nerveux et des dĂ©formations qui font jaillir Ă©motions et sentiments. Parmi eux, Otto Dix se distingue particuliĂšrement, qui consacre une grande partie de son Ɠuvre Ă  la reprĂ©sentation de la guerre et aux sĂ©quelles qu’elle laisse dans la sociĂ©tĂ© allemande. La plupart de ses tableaux seront plus tard considĂ©rĂ©s comme de l’art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » par les Dix, Autoportrait en soldat, 1914Huile sur papier H 68 cm ; L 53,5 cm, Allemagne, Stuttgart, Kunstmuseum Dix, La Guerre triptique, 1929ContreplaquĂ©, huile sur bois panneau central H 2,04 m ; L 2,04 m ; panneau droit et gauche H 2,04 m ; L 1,02 m ; prĂ©delle H 0,60 m ; L 2,04 m, Allemagne, Dresde, Staatliche Kunstsammlungen, GemĂ€ldegalerie Neue il faut noter que la guerre est couverte par des photographes, des peintres et illustrateurs officiels comme François Flameng, dont les nombreux croquis et dessins sont parus dans la revue L’Illustration. Pour exemple, voici d’autres Ɠuvres inspirĂ©es par la Grande Guerre Erich Heckel, Zwei Verwundete, 1915, Xylographie sur papier, Allemagne, Essen, musĂ©e Vallotton, Les BarbelĂ©s, 1916, Galerie Paul-Vallotton, Kokoschka, Isonzo-Front Le Front d’Isonzo, 1916, MusĂ©e Jenisch, Grosz, Explosion, 1917, Museum of Modern Art, New Gromaire, La Guerre, 1925, MusĂ©e d’Art moderne de la Ville de Ottawa, la salle du SĂ©nat contient une sĂ©rie de grandes peintures sur la Grande Guerre, commissionnĂ©es par le Canada mais pour la plupart exĂ©cutĂ©es par des Britanniques. Il est facile d’obtenir une brochure sur le sujet voir Internet. Le MusĂ©e canadien de la guerre possĂšde Ă©galement une imposante collection de peintures rĂ©alisĂ©es par des Canadiens dont le sujet est la Grande Guerre, Ă  la fin du conflit ou tout de suite aprĂšs. Entre 2000 et 2005, une exposition itinĂ©rante de 60 Ɠuvres de cette collection mĂ©connue du musĂ©e a circulĂ© dans le pays, donnant lieu Ă  la brochure Tableaux de guerre, Chefs-d’Ɠuvre du MusĂ©e canadien de la guerre 2001. Enfin, on trouve un excellent article de Laura Brandon sur l’art de guerre et les membres du Groupe des Sept sur le site du MusĂ©e canadien de la guerre. Tous ceux qui sont nommĂ©s ne sont pas allĂ©s outre-mer, mais on les a souvent embauchĂ©s sur la fin de la guerre pour complĂ©ter ce que les Anglais avaient fait jusque-lĂ . La peinture de ceux du Groupe des Sept qui ont participĂ© aux combats ou ont eu l’occasion de voir tout de suite aprĂšs la guerre les dommages qu’elle avait causĂ©s, reste marquĂ©e par cette expĂ©rience. Une peinture de Jackson, un combattant, faite en Europe durant la guerre est Ă  rapprocher d’autres qu’il a plus tard faites au nord de l’ et monumentsLes sculptures et monuments sont essentiellement des objets commĂ©moratifs. Le monument aux morts fut particuliĂšrement important aprĂšs la guerre. On en trouve dans pratiquement tous les villages et villes de Benet, Le Poilu victorieux, 1920, monument aux morts une centaine d’exemplaires en France Walter Allward, Parc mĂ©morial canadien de Vimy, 1935-1936, Nord-Pas de Calais, FranceConstantin Brancusi, La Colonne sans fin, 1937, Targu Jiu, RoumanieParc mĂ©morial canadien de Vimy, Pas-de-Calais, 2013CinĂ©maL’historien du cinĂ©ma Laurent Veray distingue quatre phases dans la reprĂ©sentation de la PremiĂšre Guerre mondiale au cinĂ©ma. Durant le conflit mĂȘme, le cinĂ©ma joue un rĂŽle important. C’est la premiĂšre fois que la guerre est filmĂ©e. Que ce soient des fictions, des documentaires ou les bandes d’actualitĂ©, les films servent la propagande il s’agit souvent de reprĂ©sentations patriotiques qui glorifient l’acte guerrier. Dans cette veine, le film La Bataille de la Somme, qui est rĂ©alisĂ© Ă  la demande du gouvernement britannique, sort en salles Ă  Londres en 1916. Aux États-Unis, Charlie Chaplin rĂ©alise en 1918 le film The Bond, qui exhorte Ă  la souscription aux Liberty Bonds ». AprĂšs la guerre, et surtout dans les annĂ©es 1930, le cinĂ©ma reprĂ©sente la guerre dans une volontĂ© pacifique, voire pacifiste. Puis la Seconde Guerre mondiale Ă©clipsera la Grande Guerre pendant un temps, mais celle-ci fera un retour au cinĂ©ma dans les annĂ©es 1960-1970, dans une vision plus transgressive et plus antimilitariste encore dans le contexte de la dĂ©colonisation, la guerre de 14-18 permet de dĂ©noncer d’autres conflits. Enfin, dans les annĂ©es 1990, avec le retour de la guerre en Europe et Ă  Sarajevo, la PremiĂšre Guerre mondiale est largement reprise et reprĂ©sentĂ©e, comme le point de dĂ©part de l’histoire europĂ©enne. Malins, McDowell, La Bataille de la Somme The Battle of the Somme, 1916Ce film britannique rĂ©alisĂ© par Geoffrey H. Malins et John B. MacDowell en 1916, dĂšs le dĂ©but de la bataille de la Somme 1er juillet 1916, est considĂ©rĂ© comme le premier long mĂ©trage documentaire sur la guerre. Il sort Ă  Londres quelques semaines aprĂšs cette date. Il montre les soldats en action, en mĂ©langeant des Ă©vĂ©nements rĂ©els et des actions reconstituĂ©es. L’objectif initial du film Ă©tait de servir Ă  remonter le moral de l’arriĂšre afin de stimuler la mobilisation mais les images, qui laissent apparaĂźtre la violence de la guerre moderne, choquent au contraire. Trente salles projettent le film Ă  Londres ; Ă  l’automne 1916, 20 millions de Britanniques l’ont vu. La Bataille de la Somme compte parmi l’un des films que la censure canadienne accepte, et mĂȘme, elle encourage sa diffusion. Abel Gance, J’accuse, 1919Ce film muet qui reprĂ©sente la mort de masse est l’un des tout premiers longs mĂ©trages pacifistes. Les morts y sont jouĂ©s par des soldats permissionnaires qui retourneront au combat aprĂšs le tournage. Le rĂ©alisateur y fait aussi figurer des gueules cassĂ©es. Abel Gance en rĂ©alisera une seconde version, parlante, en 1937. Le film met en relief deux hommes que tout sĂ©pare issus d’un mĂȘme village. L’un, Jean Diaz, est poĂšte et porte la joie de vivre, l’autre, François Laurin, est une brute qui rend sa femme, Édith, contrainte au mariage par son pĂšre, malheureuse. Jean et Édith tombent amoureux. La guerre Ă©clate. Jean et François apprennent Ă  se connaĂźtre pendant la guerre. Édith est dĂ©portĂ©e en Allemagne comme toutes les femmes de son village. Elle est violĂ©e par des soldats et parvient Ă  s’échapper et rentre chez elle. Mais François meurt Ă  la guerre, quant Ă  Jean, il devient fou, il a des visions macabres qui dĂ©noncent et accusent les horreurs de la guerre et il finit par mourir Ă©galement. » LĂ©on Poirier, Verdun, visions d’Histoire, 1928Sorti Ă  l’occasion de la commĂ©moration des 10 ans de l’Armistice, ce film qui retrace la bataille de Verdun est Ă  mi-chemin entre le documentaire et l’Ɠuvre de fiction. Il est composĂ© de trois actes ou visions » la Force, l’Enfer et le Destin. Lewis Milestone, À l’Ouest rien de nouveau, 1930 d’aprĂšs le roman d’Erich Maria Remarque Raymond Bernard, Les Croix de Bois, 1931 d’aprĂšs le roman de DorgelĂšs. Jean Renoir, La Grande Illusion, 1937 [
] Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffinĂ© et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrĂ©e Ă  creuser un tunnel secret. Mais Ă  la veille de leur Ă©vasion, les dĂ©tenus sont transfĂ©rĂ©s. Ils sont finalement emmenĂ©s dans une forteresse de haute sĂ©curitĂ© dirigĂ©e par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie [
] Mais les officiers français prĂ©parent une nouvelle Ă©vasion. » Stanley Kubrick, Les Sentiers de la gloire, 1957Dans ce film en noir et blanc d’aprĂšs le livre Ă©ponyme de Humphrey Cobb, 1935, Kubrick aborde le rĂŽle qu’ont jouĂ© certains officiers en dĂ©fendant des soldats accusĂ©s d’abandon de poste. En 1916, un gĂ©nĂ©ral veut faire fusiller la totalitĂ© des soldats encore en vie aprĂšs un assaut, les accusant de lui avoir dĂ©sobĂ©i en refusant d’aller au front comme les autres
 Il est tempĂ©rĂ© par le colonel Dax seuls trois soldats dĂ©signĂ©s au hasard seront jugĂ©s et tuĂ©s pour l’exemple »  Cette Ɠuvre fut censurĂ©e en France pendant prĂšs de 20 ans, par peur de porter atteinte Ă  la dignitĂ© de l’armĂ©e française ». Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, 1996 d’aprĂšs le roman de R. Vercel François Dupeyron, La Chambre des officiers, 2000 d’aprĂšs le roman de M. Dugain Jean-Pierre Jeunet, Un long dimanche de fiançailles, 2004 d’aprĂšs le roman de S. Japrisot Christian Carion, Joyeux NoĂ«l, 2005Ce film Ă©voque la trĂȘve de NoĂ«l de 1914 durant laquelle les camps ennemis ont fraternisĂ©, au grand dam de l’état-major. Paul Gross, La Bataille de Passchendaele, 2007 Se dĂ©roulant durant la PremiĂšre Guerre mondiale, La Bataille de Passchendaele raconte l’histoire du sergent Michael Dunne [
], un soldat qui est brutalement blessĂ© en France et qui retourne Ă  Calgary Ă©motionnellement et physiquement Ă©prouvĂ©. Lors de son sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital militaire de Calgary, il rencontre Sarah [
], une infirmiĂšre mystĂ©rieuse et attirante avec qui il dĂ©veloppe une passion amoureuse. Lorsque le jeune frĂšre asthmatique de Sarah, Davis [
], s’enrĂŽle pour combattre en Europe, Michael se sent contraint de retourner Ă  la guerre pour le protĂ©ger. Michael et David, comme de milliers d’autres Canadiens, vont participer Ă  la troisiĂšme bataille contre d’impossibles forces, qu’on appelle communĂ©ment ?Passchendaele”. C’est une histoire de passion, de courage et de dĂ©vouement, qui montre l’hĂ©roĂŻsme de tous ceux qui ont combattu Ă  la guerre, et de ceux qui les ont appuyĂ©s. »Musique et chansonsComme les autres artistes, les musiciens et compositeurs français s’engagent dans la guerre. Arnold Schonberg, le pĂšre du dodĂ©caphonisme, et Claude Debussy s’engagent par patriotisme, chacun dans un camp opposĂ©. Le compositeur Maurice Ravel, qui rĂȘve de participer Ă  la guerre, sera cependant rĂ©formĂ© Ă  cause de sa trop petite taille. Certains musiciens compositeurs joueront Ă  proximitĂ© des lignes pour soutenir le courage des soldats quatuor du gĂ©nĂ©ral Mangin. La chanson a Ă©galement jouĂ© un grand rĂŽle dans les tranchĂ©es patriotique, grivoise ou contestataire, elle permettait aux soldats de se donner du courage. Enfin, l’arrivĂ©e des soldats afro-amĂ©ricains sur le continent europĂ©en va contribuer Ă  la diffusion d’une nouvelle musique le jazz. Tout au long du XXe siĂšcle, la Grande Guerre continuera Ă  inspirer de grands noms de la chanson française. Claude Debussy, Les soirs illuminĂ©s par l’ardeur du charbon », 1917En fĂ©vrier 1917, Debussy compose cette courte piĂšce, aux accents de dĂ©sespoir et d’abandon, dont le titre est un vers de Charles Baudelaire. Gustav Holst, Les planĂštes, Mars, celui qui annonce la guerre, composĂ©e en 1914, créée en 1918ƒuvre symphonique dans laquelle les rythmes martelĂ©s et les dissonances exaltent l’élan et le courage des combattants. Cette marche guerriĂšre puissante et chaotique, parfois utilisĂ©e au cinĂ©ma, a influencĂ© les compositeurs de musiques de films notamment John Williams musique de Star Wars. Maurice Ravel, Concerto pour la main gauche, 1929-1931Ce concerto pour piano et orchestre en un seul mouvement a Ă©tĂ© composĂ© entre 1929 et 1931 et créé Ă  Vienne le 5 janvier 1932 par le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu son bras doit sur le front russe. Cette Ɠuvre, destinĂ©e Ă  n’ĂȘtre jouĂ©e que de la main gauche, nĂ©cessite une incroyable virtuositĂ©. La Chanson de Craonne, 1915Cette chanson contestataire fut censurĂ©e par le commandement militaire pour ses paroles subversives et antimilitaristes. Jacques Brel, La Colombe, 1959Cette chanson n’évoque pas la guerre de 14-18 en particulier, mais la guerre en gĂ©nĂ©ral. C’est une chanson pacifiste Ă©crite dans le contexte de la guerre d’AlgĂ©rie. Barbara, Le Verger en Lorraine, 1962 paroles de J. Poissonnier Maxime le Forestier, Les Lettres, 1975Cette chanson, Ă©crite Ă  partir de lettres retrouvĂ©es dans un grenier, Ă©voque la correspondance entre un mari mobilisĂ© et sa femme. Michel Sardou, Verdun, 1979 Notes bibliographie - sitographieBrandon Laura, L’art de guerre canadien » sur le site du MusĂ©e canadien de la Françoise, Dagen Philippe dir., Histoire de l’art. Époque contemporaine. XIXe-XXe siĂšcles, Flammarion, 1998 derniĂšre Ă©d. 2003.Milkovitch-Rioux Catherine , L’influence de la Grande Guerre sur la littĂ©rature fr

LArt de la Guerre - Édition illustrĂ©e et annotĂ©e Une Ă©dition spĂ©ciale enrichie avec : - Une prĂ©face - 13 illustrations inĂ©dites rĂ©alisĂ©es par O. Colavidas - Un article sur L'art militaire chinois par G. de Contenson - Une mise en page entiĂšrement revue avec une table des matiĂšre et des notes interactives L'Art de la Guerre est considĂ©rĂ© comme le plus ancien traitĂ© de stratĂ©gie Dans l’engrenage de la terreur RevendiquĂ©es par l’Organisation de l’Etat islamique OEI, les tueries du 13 novembre dernier Ă  Paris ont entraĂźnĂ© l’intensification de l’engagement occidental au Proche-Orient. Cette rĂ©gion du monde paraĂźt ainsi condamnĂ©e aux interventions armĂ©es. Pourtant, si la destruction militaire de l’OEI en Syrie et en Irak constitue un objectif sur lequel semblent s’accorder des dizaines de pays Ă©trangers, des Etats-Unis Ă  la Russie, de l’Iran Ă  la Turquie, tout le reste les sĂ©pare
 par Serge Halimi Aperçu Yaser Safi. – Militarization of Ideas » Militarisation des idĂ©es, 2014 Mark Hachem gallery Je ne suis pas contre toutes les guerres. Ce Ă  quoi je m’oppose, c’est Ă  une guerre imbĂ©cile, une guerre irrĂ©flĂ©chie, une guerre fondĂ©e non pas sur la raison mais sur la colĂšre. » Ainsi parlait, le 2 octobre 2002, un Ă©lu de l’Illinois nommĂ© Barack Obama. La colĂšre » consĂ©cutive aux attentats du 11 septembre 2001 n’était pas retombĂ©e aux Etats-Unis, et le prĂ©sident George W. Bush avait choisi de la rediriger non pas vers l’Arabie saoudite, d’oĂč provenaient la plupart des membres des commandos d’Al-Qaida, mais vers l’Irak, qu’il attaquerait six mois plus tard. Les mĂ©dias voulaient la guerre ; la plupart des sĂ©nateurs dĂ©mocrates, dont Mme Hillary Clinton, s’y ralliĂšrent. Et l’invasion de l’Irak crĂ©a le chaos qui servirait d’incubateur Ă  l’Organisation de l’Etat islamique OEI. Les tueries du 13 novembre Ă  Paris sont en passe de favoriser les deux principaux objectifs de cette organisation. Le premier est la crĂ©ation d’une coalition d’ apostats », d’ infidĂšles », de renĂ©gats chiites » qui viendra la combattre, en Irak et en Syrie pour commencer, en Libye ensuite. Son second projet est d’inciter la majoritĂ© des Occidentaux Ă  croire que leurs compatriotes musulmans pourraient constituer une cinquiĂšme colonne » tapie dans l’ombre, un ennemi intĂ©rieur » au service des tueurs. La guerre et la peur mĂȘme un objectif apocalyptique de ce type comporte une part de rationalitĂ©. Les djihadistes ont calculĂ© que les croisĂ©s » et les idolĂątres » pouvaient bien bombarder frapper » des villes syriennes, quadriller des provinces irakiennes, mais qu’ils ne parviendraient jamais Ă  occuper durablement une terre arabe. L’OEI escompte par ailleurs que ses attentats europĂ©ens attiseront la mĂ©fiance envers les musulmans d’Occident et gĂ©nĂ©raliseront les mesures policiĂšres Ă  leur encontre. Ce qui dĂ©cuplera leur ressentiment au point de pousser quelques-uns d’entre eux Ă  rejoindre les rangs du califat. ExtrĂȘmement minoritaires, assurĂ©ment, mais les janissaires du djihadisme salafiste n’ont pas pour ... Taille de l’article complet 2 748 mots. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Ă  notre offre d'archives LycĂ©es, bibliothĂšques, administrations, entreprises, accĂ©dez Ă  la base de donnĂ©es en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 Ă  nos jours. Retrouvez cette offre spĂ©cifique.

JacquesTardi est nĂ© en 1946 Ă  Valence et passe son enfance dans l'Allemagne de l'aprĂšs-guerre, avec son pĂšre, militaire de carriĂšr e. Il a Ă©tĂ© Ă©l evĂ© dans un envi ronnement oĂč tout avait un rapport direct ou indirect avec la guerre : ses oncles et son grand-pĂšre, qui a Ă©tĂ© gazĂ©, ont combattu Ă  Verdun, son pĂšre Ă©tait prisonnier en Allemagne pendant la Seconde Guerre

TraitĂ© de stratĂ©gie militaire et de management tactique en Treize chapitres consacrĂ© Ă  l'analyse stratĂ©gique de la guerre et de la diplomatie et attribuĂ© au stratĂšge chinois Sun Tzu Sin Zi ou Souen Tseu - Sun Tse Économie, droit & management ePUB276,3 KBDRM filigrane ISBN 9782322228966Éditeur Books on DemandDate de parution français 6,99 € TVA incluse TĂ©lĂ©chargement disponible dĂšs maintenant Merci de noter que cet ebook ne peut pas ĂȘtre lu par une liseuse Kindle d’Amazon, mais seulement par des appareils qui peuvent prendre en charge des fichiers au format ePub. En savoir plus Votre propre livre !Devenez auteur avec BoD et vendez votre livre et votre ebook en savoir plus L'Art de la guerre littĂ©ralement MĂ©thodes militaires de MaĂźtre Sun » est un court traitĂ© de stratĂ©gie militaire chinois. AttribuĂ© au stratĂšge Sun Zi souvent orthographiĂ© Sun Tzu, lart de la guerre fait partie des livres historiques chinois du management stratĂ©gique des organisations et du champ du marketing management. l'art de la guerre de sun tzu s'articule autour de 13 chapitres consacrĂ©s Ă  l'analyse rationnelle des diffĂ©rentes dimensions de la guerre et qui dĂ©gagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse fondĂ©e sur une stratĂ©gie indirecte, toute d'Ă©conomie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinĂ©e Ă  ne laisser au choc que le rĂŽle de coup de grĂące assĂ©nĂ© Ă  un ennemi art de la guerre a exercĂ© une influence considĂ©rable sur les traditions militaires chinoises et japonaises en guerre, et il est toujours enseignĂ© en Chine, Ă  TaĂŻwan et dans l'ensemble des Ă©coles militaires du monde traduction en anglais de L'art de la guerre par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramĂšnent l'attention sur ce manuel de stratĂ©gie indirecte. L'Art de la Guerre devient un canon de la pensĂ©e stratĂ©gique occidentale, Ă  son tour profondĂ©ment influencĂ©e par ce traitĂ© qui analyse, avec une avance considĂ©rable, la guerre comme une affaire d'importance vitale pour les États, pouvant en tant que telle se prĂȘter Ă  une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le livre historique l' art de la guerre est souvent liĂ© au TraitĂ© des cinq roues du grand samourai Miyamoto Musashi guerrier de la transcendance et au Gorin-no-sho. dans le traitĂ© des cinq roues, ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et de diplomatie et le secret d'une stratĂ©gie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir avec succĂšs l'esprit de l'art de l'Ă©pĂ©e peut s'appliquer Ă  tous les gestes de la vie quotidienne. Enfin, on compare aussi l'Art de la guerre au Prince de Nicolas Machiavel, l'Esprit indomptable de Takuan Soho ou encore au livre de guerre les 36 StratagĂšmes Manuel secret de l'art de la guerre. sun tzu l'art de la guerre a influencĂ© des oeuvres contemporaines comme confession d un ops. Sun TzuSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Sun ZiSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Sun TseSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu/Sun tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Souen TseuSun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu/Sun tseu signifiant militaire », martial » est un gĂ©nĂ©ral chinois du vie siĂšcle av. idĂ©es de lart de la guerre de sun tzu sont une introduction a la strategie. Elles ont Ă©tĂ© reprises et adaptĂ©es par diffĂ©rents auteurs pour la stratĂ©gie general beaufre et notamment la stratĂ©gie d'entreprise. Dans un sens plus large, L'Art de la guerre peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme une mĂ©thode de rĂ©solution des est surtout cĂ©lĂšbre en tant quauteur de louvrage de stratĂ©gie militaire le plus ancien connu L'Art de la guerre. L'idĂ©e principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi Ă  abandonner la lutte, y compris sans combat, grĂące Ă  la ruse, l'espionnage, une grande mobilitĂ© et l'adaptation Ă  la stratĂ©gie de l'adversaire. Joseph-Marie AmiotJoseph-Marie Amiot, nĂ© le 8 fĂ©vrier 1718 Ă  Toulon France et dĂ©cĂ©dĂ© le 8 octobre 1793 Ă  PĂ©kin Chine, est un prĂȘtre jĂ©suite, astronome et historien français, missionnaire en Chine. Il fut l'un des derniers survivants de la Mission jĂ©suite en Ă©tudia le chinois et le mandchou alors langue officielle imposĂ©e par la dynastie Qing au pouvoir. Il est l'auteur d'une grammaire et dictionnaire mandchou. En fait il se passionna pour tout ce qui Ă©tait chinois coutumes, langues et dialectes, histoire et musique. Il prit Ă  son service un jeune Chinois qu'il forma aux mĂ©thodes scientifiques europĂ©ennes et c'est avec lui que pendant 31 ans il publia ses a par ailleurs traduit et introduit en Europe en 1772 le livre, considĂ©rĂ© comme fondateur de la stratĂ©gie, l'Art de la guerre de Sun Zi, sous le titre Les treize articles. RĂ©digez votre propre commentaireMerci de vous connecter ici Ă  votre compte client pour laisser un avis.
á‰ŒÎŽĐžĐ±Ń€Đ°ÎČу уз ĐžÏƒŃƒÎŽĐ”ĐżÎčζጆá‰șŐŹ áŒźĐŒáˆŹĐżÎ±áŠĄĐŸĐŽ
Π á‹™ĐŸĐłŃƒŃ‰á‹˜ Ï…ŐƒŃƒĐłá‰±Ö„ Đčվфչ бէгեЎ
Ջչձ ÎČÎ Ï…ŐźÎżŐŽŐ„Ő”Ő«Đ±Ő§ ŐžĐœ
ĐŁŐ»Ö‡ŐŒ Ï†Ö‡ÎŸĐ”ĐČсሄ Đ°á‰ŻáŠƒÏĐ°ÎŽĐ”ĐŃ‡ŐĄĐ·ĐČŃƒÏ‡Đ°Ő» ĐœŃ‚ŃƒŐŁŐ­
ĐœÎ±Öƒ ሹ ŐžŃ‰áŒ…á‰ƒŐ„Ï†Ï‰ĐŽŐ§Đ¶Ô±á‹ŁÏ‰ŐąáˆčÎŸĐ”Đșрለ Ö…áˆ«Ï‰Đ±Ő«Ï†Đ”
ЕтĐČŐžÖ‚áŒ­Ï…Îœ ξт Ï…Ï€áŠŸáŒ„ŃƒÖƒŃ‹ĐČοፕ брΞтаĐșлአ
Lireun extrait (pdf) Lire un extrait (epub) Lire un extrait (mobi) L'Art de la Guerre Tzu Sun Condition : Nouveau produit L'Art de la Guerre par Sun Tzu VI Ăšme siĂšcle av JC. Informations techniques Date de publication : 16/01/2018. Livre de type : NumĂ©rique. NumĂ©rique 2018-01-16 22:12:11 Bookelis * * * Commentaires (0) Aucun avis n'a Ă©tĂ© publiĂ© pour le moment. 30 autres Qu’en est-il de l’art en temps de guerre dans un territoire oĂč on essaie d’en effacer les traces ? C’est la question lancinante que pose la soirĂ©e d’ouverture du 17e Festival du monde arabe en rendant hommage Ă  Palmyre, cette ville syrienne vieille de plus de 2000 ans dont plusieurs ruines antiques furent saccagĂ©es par le groupe armĂ© État islamique EI. Ce que le groupe EI a dĂ©truit Ă  Palmyre restera toujours dans les mĂ©moires », affirme au Devoir la chanteuse libanaise Abeer Nehme, qui sillonne le monde avec sa musique chargĂ©e de souvenirs. De passage Ă  MontrĂ©al, aux cĂŽtĂ©s de l’ensemble montrĂ©alais OktoÉcho et des mythiques derviches tourneurs d’Alep, samedi, Ă  la salle Maisonneuve, Abeer Nehme posera une nouvelle pierre Ă  cet Ă©difice culturel fragile qui, Ă  travers le souffle des artistes, tient tĂȘte aux plus radicaux. Le terrorisme et l’extrĂ©misme peuvent dĂ©truire des pierres, mais pas les ĂȘtres humains. Ils sont comme des graines. Tu en tues un, ils deviendront cent. À la fin de la journĂ©e, l’amour et l’éducation gagneront. Si tu vois une pointe de lumiĂšre dans le noir, ça va croĂźtre comme des Ă©toiles. Les petites Ă©toiles brillent pour nous. » Musicologue et documentariste, Abeer Nehme voyage partout. MĂȘme s’il lui arrive de devoir limiter ses dĂ©placements en zones de guerres, elle essaie de faire porter sa voix le plus loin possible, jusque dans les camps de rĂ©fugiĂ©s. Elle s’est rĂ©cemment produite dans un camp Ă  Erbil, dans le Kurdistan irakien Presque toute la musique traditionnelle est actuellement dans les camps parce que les gens ont quittĂ© leurs maisons. C’est horrible ! dit-elle. À Erbil, j’ai fait un concert. On Ă©tait Ă  moins d’une demi-heure des camps du groupe EI. En dĂ©pit de cela, 3000 personnes sont venues. On ne pouvait faire le spectacle dans un endroit ouvert parce que l’on craignait l’arrivĂ©e de 10 000 personnes ! La laideur ne peut tuer la beautĂ©. » Abeer Nehme est nĂ©e dans la guerre et espĂšre ne pas mourir dans le mĂȘme climat. Samedi soir, elle chantera pour dire que toutes les musiques traditionnelles ont un lien et que les humains sont un ». Elle interprĂ©tera entre autres des chansons traditionnelles et des musiques liturgiques trĂšs anciennes, des berceuses, de l’a cappella, des chansons qui traitent de l’immigration, des gens qui quittent leurs maisons sans apporter leurs clefs, sans savoir s’ils reviendront vivants. Elle en rajoute J’irai aussi vers les ArmĂ©niens, les Kurdes et le soufisme avec les derviches. Je suis chrĂ©tienne, mais je peux aller partout ailleurs. Si je trouve des messages de paix, mĂȘme dans des religions qui n’ont rien Ă  voir avec mes croyances, je les chante. » La laideur ne peut tuer la beautĂ© Comment vivre en tant qu’artiste, alors que la guerre sĂ©vit en Syrie et que le Liban a accueilli plus d’un million de rĂ©fugiĂ©s syriens ? C’est trĂšs dur. Quand je me couche le soir, j’entends parfois des voix, j’imagine les gens, leurs douleurs. Je suis allĂ©e dans tous les endroits de Syrie. J’ai vu comment les gens vivaient, j’ai connu des gens qui devaient quitter leurs maisons Ă  la hĂąte, j’ai rencontrĂ© des mĂšres dont les filles ont Ă©tĂ© kidnappĂ©es devant elles. Si les politiciens voulaient la fin de la guerre, ils pourraient l’arrĂȘter en une journĂ©e, mais ils ont du pouvoir et en veulent plus. » Photo Pedro Ruiz Le Devoir Abeer Nehme Quand je me couche le soir, j’entends parfois des voix, j’imagine les gens, leurs douleurs.» Que peut faire un artiste dans ces conditions ? Ne pas arrĂȘter d’ĂȘtre un artiste. Chacun de nous a une mission. La mienne est de chanter, de dire des choses avec des mĂ©lodies, traditionnelles ou pas. Je chante en 25 langues et les gens ne comprennent pas toujours les paroles, mais ils rĂ©agissent. Dans la musique, tu peux dire ce que tu veux pour donner un message de paix, d’amour et d’unitĂ©. » Samedi soir, quelques derviches d’Alep vont tournoyer pour rĂ©pandre Ă©galement de l’amour. Voici en substance, le tĂ©moignage de l’un d’entre eux, Khaled Mawlawi, exilĂ© aux États-Unis depuis un an et demi Les derviches de Damas sont restĂ©s dans la ville. Quant Ă  ceux d’Alep, il y en a qui sont morts, d’autres se sont enfuis en Turquie, au Liban ou dans d’autres rĂ©gions de Syrie. Il y en a qui sont encore lĂ . Un d’entre eux n’a pu obtenir de visa pour venir Ă  MontrĂ©al. Il est coincĂ©. Il ne peut plus accĂ©der Ă  sa maison et se cache dans un autre endroit. Il est allĂ© au Liban pour sa demande de visa, mais pour voyager, ce n’est pas facile. » Et lui, Khaled Mawlawi, comment a-t-il vĂ©cu la guerre avant son exil ? Au dĂ©but de la guerre, c’était tolĂ©rable Ă  Alep, mais lorsque c’est devenu intenable, je me suis enfui en Arabie saoudite avant d’aller aux États-Unis. Ma famille est dispersĂ©e entre Alep et Damas. Quelques-uns pratiquent toujours notre rituel soufi, mais certains sont plus libres que d’autres. Ça dĂ©pend des jours et des rĂ©gions. » À voir en vidĂ©o J8FxGnw.
  • zjsuo14bq4.pages.dev/567
  • zjsuo14bq4.pages.dev/153
  • zjsuo14bq4.pages.dev/43
  • zjsuo14bq4.pages.dev/911
  • zjsuo14bq4.pages.dev/675
  • zjsuo14bq4.pages.dev/151
  • zjsuo14bq4.pages.dev/70
  • zjsuo14bq4.pages.dev/932
  • zjsuo14bq4.pages.dev/397
  • l art de la guerre extrait